Tous les samedis et dimanches, du 1er avril au 29 octobre, et tous les mardis du 23 mai au 27 juin, les visiteurs du Château de Versailles peuvent assister à la mise en eau des fontaines et des bassins situés dans les jardins et bosquets des lieux, au rythme d'une musique baroque. Le prix de cette prestation est fixée à 9 € 50, un tarif justifié au vu de la très grande qualité du spectacle offert à vos yeux et vos oreilles (Cf. vidéo à la fin des commentaires). Par contre, là où le bât blesse, c'est au niveau de la réservation des billets par le site internet, avec plus d'une heure passée devant l'écran pour parvenir à mes fins. Idem pour les horaires de programmation des Grandes Eaux Musicales. Pour vous en convaincre, ou non, je vous invite à consulter l'encarté récapitulatif intégré dans le programme remis à l'entrée et reproduit dans le diaporama ci-dessous. J'ai bien essayé de le comprendre et de l'assimiler, mais après plus d'une heure de mise en exercice de mes neurones et malgré un appel téléphonique au service concerné agrémenté d'une sérieuse prise de tête, j'y ai renoncé ! Je m'en suis remis à mon instinct et ça c'est plutôt bien passé.
Les bosquets du Château de Versailles, ont été imaginés par André Le Nôtre. Ce sont des petits espaces clos dissimulés (et parfois très bien dissimulés par les "très hauts charmes" qui les entourent) au cœur du jardin boisé du Château. Au total, on en dénombre 15. Ils sont décorés de fontaines, de vases et de statues (des reproductions, comme celle superbe de Milo de Crotone). On y accède par des allées discrètes qui apportent surprise et fantaisie à l'intérieur de ce jardin Royal. Le Roi Soleil et sa cour avaient l'habitude de s'y rendre pour faire collation, écouter de la musique voir danser. Louis XIV pouvait ainsi satisfaire son goût du jeu et du spectacle dans ces véritables salons de plein air réservés à la fête et au divertissement.
Côté chiffres pour 2017, les grandes eaux musicales de Versailles, ce sont 72 représentations et une équipe de 13 fontainiers qui grâce à 35 kms de canalisations hydrauliques envoient chaque heure 4500 m3 d'eau dans 55 bassins et fontaines, pour alimenter 600 jeux d'eau. Quant aux jardins, ils s'étendent sur 77 hectares dans un parc qui en compte 850. On dénombre 700 topiaires (art de tailler les arbres et les arbustes pour obtenir des formes variées, géométriques ou autres) et 300 000 fleurs y sont plantées chaque année. Côté bosquets 15 sont exceptionnellement ouverts et le décor de l'ensemble est assuré par 155 statues et 235 vases.
Source commentaire : site web et dépliants publicitaires du domaine de Versailles.
Quelques explications à propos de certains bassins et bosquets :
La Grande perspective
C'est toute la ville de Versailles qui, d'est en ouest, est parcourue par un axe majeur reliant le domaine royal à la capitale parisienne. Dans le parc du château, du Parterre d'eau au Grand Canal, en passant par le Parterre de Latone, le Tapis Vert et le Bassin du Char d'Apollon, la traversée percée par André Le Nôtre dès les années 1660 prit le nom de Grande Perspective.
Le Bassin de Latone
La statuaire de ce bassin restauré illustre la légende de la mère de Diane et d'Apollon protégeant ses enfants contre les injures des paysans de Lycie et demandant à Jupiter (le vrai !) de la venger en les transformant en grenouilles. Entouré par les bassins des Lézards, le Bassin Latone a été creusé sous Louis XIII et modifié par Jules-Hardouin Mansart entre 1687 et 1689.
Le Bassin du miroir
Louis XIV commanda ce bassin en 1702. Dans l'esprit des fontaines de Le Nôtre, mais avec les moyens techniques modernes d'aujourd'hui, les jeux d'eau musicaux sont rythmés à la seconde près par les œuvres de Marc-Antoine Charpentier et Jean-Baptiste Lully. C'est le bassin en action qu'il ne faut pas manquer, avec celui de Latone.
Le Bosquet du Théâtre d'Eau
Conçu par André Le Nôtre entre 1671 et 1674, la restauration en 2015 de ce bosquet a été confiée au paysagiste Louis Benech pour le jardin contemporain et à l'artiste Jean-Michel Othoniel pour les avant-gardistes sculptures-fontaines, qui peuvent dérouter les puristes.
Profiter de ce passage pour faire le petit détour par le magnifique et resplendissant Bassin des Enfants Dorés créé en 1709 par Jules-Hardouin Mansart. Il vient de rouvrir en 2017.
Source commentaire : site web et dépliants publicitaires du domaine de Versailles.
Le Petit Trianon
Pavillon d'agrément élevé de 1762 à 1768 par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du Roi, et décoré par le sculpteur Honoré Guibert, le Petit Trianon fut conçu pour l'usage privé de Louis XV et de la marquise de Pompadour.
Il se situe au centre d'un "Jardin de plantes" constitué à partir de 1750 par les jardiniers Richard père & fils, et le botaniste Bernard de Jussieu. Il fut inauguré en juin 1769 en présence de la comtesse du Barry. Louis XVI l'offrit en 1774 à Marie-Antoinette qui en fit son lieu de séjour privilégié, transformant une grande partie du jardin en parc à l'anglaise avec des fabriques et un hameau construit par Richard Mique.
Remeublé sous l'empire pour Pauline Borghèse, sous Napoléon, puis pour l'Impératrice Marie-Louise, il fut occupé ensuite par le duc d'Orléans, fils ainé du roi Louis-Philippe, et par son épouse. Il a accueilli en 1867 une exposition sur Marie-Antoinette, organisée par l'Impératrice Eugénie. Restauré en 2008 grâce au mécénat de la société Montres Breguet SA, il est désormais entièrement visitable (entresol et attique sur visite commentée uniquement).
Le Grand Trianon
Le Grand Trianon a été édifié par Jules Hardouin-Mansart en 1687 sur l’emplacement du "Trianon de Porcelaine" que Louis XIV avait fait construire en 1670 pour y fuir les fastes de la Cour et y abriter ses amours avec Mme de Montespan. Le Grand Trianon est sans doute l’ensemble de bâtiments le plus raffiné de tout le domaine de Versailles.
"Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux", selon la description de Jules Hardouin-Mansart qui respecte à la lettre les indications d’un Louis XIV qui a suivi la construction de très près, au point de décider lui-même de la construction du Péristyle.
Très influencé par l’architecture italienne, ce palais s’étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin, recouvert d’un toit plat, dissimulé par une balustrade, autrefois agrémentée de groupes d’enfants, de vases, de figures sculptées. Un historien de l’architecture a souligné avec une grande justesse l’originalité du bâtiment en écrivant que "l’élévation est d’une orangerie, le plan d’un terrier et le matériau d’une maison royale".
Renommé pour ses jardins réguliers, "rempli de toutes sortes de fleurs d’orangers et d’arbrisseaux verts", rapporte Félibien, le Trianon de marbre est environné, dès sa construction, de parterres et de terrasses ornés de plusieurs dizaines de milliers de fleurs les plus odorantes. Enterrées en pots afin de pouvoir être changées tous les jours et créer ainsi un spectacle fleuri et embaumé, ces plantes offrent un décor vivant qui anime la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins.
Occupé par Louis XIV qui y accueille sa famille, le Grand Trianon est ensuite fréquenté par Marie Leszczynska qui y réside à la belle saison et y loge son père Stanislas lorsque celui-ci vient en visite à Versailles. Marie-Antoinette lui préfère le séjour au Petit Trianon que lui avait offerte Louis XVI. Napoléon Ier, après en avoir ordonné la restauration, y a fait quelques séjours.
En 1963, le général De Gaulle a pris l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République et y organiser dans l’Aile nord dite de "Trianon-sous-bois", une résidence présidentielle.
Source commentaire : site web et dépliants publicitaires du domaine de Versailles.
Le Hameau de la Reine
Le Hameau de la Reine a été construit pour Marie-Antoinette, entre 1783 et 1787, sur une idée du peintre Hubert Robert, puis réalisé et décoré par l’architecte Richard Mique. Il comprend à l’origine une douzaine de maisons à l’apparence extérieure pittoresque et champêtre en contraste avec un décor intérieur sophistiqué. Quatre maisons sont réservées à l’usage de la Reine et de ses invités : la Maison de la Reine, le Boudoir, le Moulin et la Laiterie de Propreté, les autres étant dévolues à l’occupation paysanne ou au service.
La restauration de ces lieux devenait urgente, en raison de la vétusté des aménagements intérieurs et extérieurs de cet ensemble, qui ne pouvait pas, jusqu’à présent, être ouvert au public.
Le programme qui est engagé actuellement porte à la fois sur un assainissement des ouvrages et une restauration complète des structures maçonnées, des charpentes et des couvertures. Les structures seront consolidées pour permettre des visites guidées; les sols, menuiseries et peintures seront repris selon leurs dispositions précisées par les mémoires de travaux du XVIIIème siècle, ou selon l’aménagement effectué au début du XIXème siècle pour l’impératrice Marie-Louise, épouse de Napoléon Ier qui occupait alors les lieux.
La restauration des décors intérieurs et le remeublement des pièces principales de la Maison de la Reine représentent un des éléments majeurs de cette opération.
La restauration du Réchauffoir, réalisée en parallèle, abrite une grande cuisine et un ensemble de petites pièces de service (garde-manger, argenterie, dressoir, lavoir). Elle était utilisée pour la préparation des repas servis dans la salle à manger de la Maison de la Reine, attenante.
La recomposition des jardins et abords de ces fabriques parachèvera l’opération, en rétablissant les dispositions paysagères du Hameau de la fin du XVIIIème siècle.
La restauration du hameau est réalisée grâce au mécénat de Dior.
Elles auront lieu jusqu'en 2018.
La visite du Domaine de Trianon est facturé 12 € 00, une somme un peu élevée par rapport au spectacle des Grandes eaux musicales. Mais c'est vrai que les mesures de sécurité pour les accès au Petit et Grand Trianon nécessite la présence de personnel de surveillance et des investissements au niveau portiques électroniques. Enfin, si vous ne souhaitez pas trop marcher, surtout si le matin, comme nous, vous avez vu les Grandes eaux musicales, il vous faudra compter 6 € 00 de frais de parking, dont aucune info n'est donnée sur le site de Versailles, pour franchir la porte Saint-Antoine et accéder à celui tout proche du Grand Trianon.
A ce propos, si les fonctionnaires-dirigeants de Versailles pouvaient à cette occasion mettre en place une vraie signalisation qui permette aux visiteurs de mieux se repérer dans le dédale des allées champêtres autrement que par rapport à l'astre solaire, ce serait une heureuse initiative, car tout le monde n'a pas la chance de disposer d'un guide. Autre sujet de mécontentement celui des passeports à 20 et 27 € 00 qui sont proposés qui donnent accès à tout le domaine. Prudence dans leur acquisition et réfléchissez bien si vous aurez le temps de tout faire ! A titre d'info, la visite des 2 Trianon et des Spectacles d'eau revient à 21 € 50 par personne (auquel il faudra ajouter les frais de stationnement particulièrement élevé devant le château). Le seul passeport qui me semble valable est celui à 50 ou 80 € 00, suivant que vous êtes seul ou accompagné, qui accorde un accès gratuit à un maximum de spectacles et accorde quelques privilèges pendant un an, à condition bien sûr d'habiter pas trop loin.
Etablissement public du Musée et du Domaine National de Versailles
Place d'Armes
RP 834
78008 VERSAILLES
Information et réservation au 01 30 83 78 00
Site web : www.chateauversailles.fr
Quand on circule sur la N12, quel qu’en soit le sens, on ne peut pas manquer cette biscuiterie ! En effet, son bâtiment de plus de 1800 m2 à l'enseigne Brieuc et à la couleur dominante blanc crème, porte sur sa façade une dénomination suffisamment visible et lisible de loin : "Biscuiterie - Caramélerie - Confiturerie".
Si j'ai bien tout compris (pas facile de s'y repérer dans les différentes dénominations de vente !), c'est en 2000 qu'a commencé l'histoire et l'aventure biscuitière de cette maison, sous l'enseigne Graine d'Envie. Elle s'installe à Saint-Brieuc, rue Buffon, dans un ancien local de Stalaven, une entreprise spécialisée dans les plats préparés et la charcuterie. L'objectif est simple, faire des gourmandises bio à partir de bons produits locaux. Six années plus tard, le succès de leur production aidant, une nouvelle marque est créée, la Biscuiterie Saint-Brieuc. Mais les locaux deviennent trop petits et le bail arrive à échéance en 2014, bref il est grand temps que la petite entreprise grandisse et s'implante ailleurs. Nous sommes en 2012 et le hasard veut que l'entreprise Stalaven change de mains en tombant dans celles du groupe Euralis. Son PDG, Thierry Meuriot, petit-fils de Jean Satalaven (son fondateur en 1945) ne partage pas la stratégie d'Euralis. Il quitte le navire avec 2 collègues et amis, Éric Vautrin et Pierre Collet. Ensemble, ils rachètent la petite biscuiterie (alors dirigée par l'ex épouse de Thierry Meuriot !) pour laquelle ils ne manquent pas d'ambitions et de projets.
Après l'ouverture fin 2014 d'une usine-boutique à Yffiniac, sous l'enseigne Brieuc (cachez le Saint qu'on ne veut plus voir !), fin 2016 les objectifs envisagés sont au rendez-vous avec une gamme de produits portée à 200 références, 22 emplois créés en CDI, 6 boutiques ouvertes et un chiffre d'affaires qui est passé de 2 à 3,7 millions d'euros.
Si la ville d'Yffiniac était seulement connue pour son Blaireau, autrement dit Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France, notre trio de dirigeants compte bien que leurs 3 activités de biscuiterie, caramelerie et confiturerie, inciteront désormais les gourmands de passage à faire le crochet nécessaire pour découvrir la nouvelle richesse d'Yffiniac, la biscuiterie Brieuc !
Les produits maison en vente dans cette boutique sont élaborés manuellement sur place à partir d'un maximum d'ingrédients locaux et sont surtout sans colorants, sans arômes artificiels, ni conservateurs. Après avoir fait le tour de la boutique, nous avons fait provision de Sablés, de Palets, de Kouign-amann, mini et normaux ... Leur dégustation a été à la hauteur de nos attentes, même si pour ma part j'aurais préféré que les Palets soient un peu moins compacts ! Mais au moins ici, compte tenu des prix pratiqués, on n'est pas déçu ... comme on pourrait l'être par exemple chez Larnicol à Saint-Brieuc, n'est-ce pas Julien !
Biscuiterie - Caramélerie - Confiturerie Brieuc
Président : Thierry MEURIOT
Directeur industriel : Pierre COLLET - Directeur commercial : Eric VAUTRIN
Terre et Soleil
5 rue du Verger
22120 YFFINIAC
Tél. : 02 96 77 04 49
Fax : 02 96 77 04 51
Email : terreetsoleil2@wanadoo.fr
Site web : www.brieuc.bzh
Ouvert le lundi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00, du mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 19 h 00 et le samedi de 10 h 00 à 12 h 300 et de 14 h 30 à 19 h 00
Quatre menus (à 58, 95 115 et 225 €), tous de compositions différentes, auxquels s'ajoutent une courte carte rassemblant 3 entrées, 2 légumes, 2 poissons, 2 viandes, 2 produits laitiers et 4 desserts, voilà toutes les friandes félicités que proposent Olivier Bellin et son équipe à l'Auberge des Glazicks, le restaurant doublement étoilé du bout du monde. A propos de l'échelle tarifaire des menus, je trouve que l'écart de 110 € 00 entre les dénommés Plaisir et Passion est trop important, d'autant que pour ce dernier, il ne comprend pas le Chariot de fromages comptabilisé contre un supplément de 15 € 00. C'est un choix certes, mais pour le client qui se présente ici pour la première fois, on passe quand même pratiquement au niveau budgétaire du simple au double.
Passées ces considérations bassement matérielles, venons-en maintenant à notre déjeuner du 8 septembre 2017. Après un rapide parcours des propositions précitées, c'est finalement comme l'année précédente, le menu Plaisir à 115 € 00 qui nous a semblé le plus représentatif de la cuisine distillée par Olivier Bellin.
Après une coupe de Champagne Esprit nature d'Henri Giraud, à 20 € 00 les 12 cl 5 (j'aime bien ce soucis de la précision exhaustive du demi centilitre !), notre festival des papilles commence par un admirable quatuor d'amuse-bouche, à savoir : Pomme de terre et graisse salée - Yaourt de tomates, pollen de fleurs -Tartelette légumière, haricot et algues - Pomme de terre soufflé, jus d’huître. Nous poursuivons avec des toutes simples mais délicieuses Crevettes au beurre demi-sel, suivi d'un exceptionnel, visuellement et gustativement, Crémeux de chou-fleur, glace au parmesan et jus à l'encre de seiche tiédi, et feuille de mer.
Et maintenant, voici les plats qui se sont enchainés après ce départ en fanfare :
- Langoustines du Guilvinec, crémeux de boudin noir, pousses d'épinard au gingembre et gavotte. On nage dans la pure association terre/mer très chère aux cuisiniers bretons. Les balèzes langoustines sont cuites tip top, avec une petite caramélisation qui fait bon ménage avec le boudin noir, complétées d'une ultra fine gavotte qui apporte un kraz opportun.
- Déclinaison autour de l'oignon, en pétales confits au gros sel, en purée très légère et en émulsion. Ce plat n'était pas prévu au menu, mais cette création récente ayant été très appréciée par Michael Ellis, le patron du guide rouge, Olivier Bellin tenait à me la faire découvrir. Si j'ai été surpris par sa présentation quelque peu éthérée, par contre en bouche, c'est de l'exceptionnel. Arriver à ce point à sublimer un produit somme toute très basique et peu utilisé dans les hautes sphères culinaires, ça relève de l'exploit !
- Homard brioche, condiment pomme/pamplemousse, voile de tête de cochon, beignet de homard et pâte de citron. Encore une belle association terre et mer dont toutes les composantes sont réfléchies pour parvenir à ce merveilleux résultat.
- Œuf sarazin, fine crêpe de sarazin et lait ribot. C'est vrai que si on ne connait pas le sarazin, l'Auberge des Glazicks est à coup sûr la meilleure table pour vous le faire apprécier, notamment avec cette préparation, toute en finesse et en délicatesse.
- Barbue, beurre vert garni de légumes verts et eau de tomates montée au beurre. Une fois passée le côté flashy du vert et si le poisson manquait un poil de cuisson optimale, par contre l'ensemble, une fois encore était remarquablement équilibré et assaisonné. Rien n'est resté dans l'assiette !
- Chariot de fromages. Toujours présentés sur ce magnifique SchönhuberFranchi, la déclinaison de la dizaine de fromages mériterait d'être plus détaillée afin de faire le point sur ceux au lait pasteurisé, comme le Timanoix, et ceux au lait cru, comme le Maroilles, qui en plus était peut-être fermier ... Et puis, erreur à ne pas renouveler, celle de présenter au client un pain au cacao pétri et cuit spécialement pour les fromages bleus ... quand ceux-ci ne sont pas présents sur le plateau !
- Pour le prédessert, deux choix sont possibles. Histoire d'inverser par rapport à notre dernière escale de novembre 2016, j'ai pris le Gros lait à la fleur de blé noir et son miel de lierre, auquel s'ajoute désormais, pour le croquant, des graines de sarazin, et mon épouse s'est tournée vers la Texture de sarazin. A propos du Gros lait, je lui ai trouvé une trop forte amertume, certainement due à une torréfaction du blé noir trop appuyée. Je pense qu'avec les 5 kg de blé noir breton que j'ai donné à Olivier Bellin (Cf. vidéo intégrale), il y a là une voie pour améliorer la pertinence de ce prédessert.
- Fraises en coque, mousse de verveine et fraise confite, sorbet fraise, crème fermière et jus frappé de fruits rouges. Pour avoir assister à son montage en cuisine, il y a un joli et gros travail dans l'assiette récompensés par un bonheur pâtissier à le déguster. Je ne l'avais pas remarqué sur le moment
Au niveau des 3 mignardises, dont nous n'avons pas eu le détail, je pense qu'il y avait un macaron, un chou et une tartelette mettant en scène la fraise, une béatitude de douceurs !
Et puis, pour conclure cet esprit amical et convivial qui règne aux Glazicks, nous avons apprécié l'arrivée dans les mains de Fiona Beurrois d'une petite plaque de chocolat nous rappelant en ce 8 septembre 2017 nos 44 années de mariage.
Toutes ces merveilles pâtissières sont l'œuvre de la toute jeune et talentueuse Marianne Masson, passée pendant un an et demi par le marbre du Pressoir étoilé de David Vincent à Saint-Avé.
Autre point sur lequel je voudrais insister, celui des divins pains maison servis ici. Au nombre de 7, sans compter les 3 pains spécifiques pour les fromages, ils se déclinent sous la forme de Feuilleté au sarazin, Feuilleté aux algues, Pain au lait à la tomate, Épi à la pomme de terre, Pain à l'encre de seiche et crevettes, Pain nature et enfin le Pain au lard et fromage, le seul pain qui m’apparaît décalé dans sa possibilité d'association gustative avec toutes les béatitudes dégustées en ces lieux.
Au final, quand je fais le bilan de ce déjeuner, dont certaines des composantes n'étaient pas prévues au programme du menu Plaisir, les 3 étoiles me semblent désormais à la portée d'Olivier Bellin, et c'est tout le bien que nous pouvons lui souhaiter.
Depuis novembre 2015, le domaine des associations vineuses est assuré par Fiona Beurrois. Cette jeune femme, passée notamment par le Royal Riviera à St Jean-Cap-Ferrat, l'Âne rouge à Nice, le Saint-Placide à Saint-Malo (sauf incompréhension de ma part !) et l'Hostellerie de la Pomarède à Castelnaudary, que j'avais trouvé un peu sur la réserve le 10 novembre 2016, est désormais toute à son aise. C'est vrai qu'elle dispose d'une carte idoine conséquente pour y parvenir, document dans lequel j'ai recensé pratiquement 500 références dont 179 en vins blancs, 258 en vins rouges et seulement 2 en vins rosés, auxquelles j'ajoute 19 vins au verre ! Comme je l'expliquais déjà l'année dernière, les prix sont en conséquence mais après tout pas si terribles que ça pour un 2 étoiles. Si je prends en effet l'exemple du Gewurztraminer 2005 Cuvée des Seigneurs de Ribeaupierre de Trimbach facturé 85 € 00, ce vin s'achetait au tarif 2012 à 19 € 60 HT, soit un coef de 4,33. On y trouve, dans la partie des vins blancs, un Muscadet, un Muscat d'Alsace ou encore un Touraine 2013 de Marionnet pour 35 € 00, dans celle des rouges, un Côteaux du Vendômois 2010 de Colin, un Malepère 2003 de Grohe ou un Chinon 2011 "Les Granges" pour 35 € 00, sans oublier dans cette couleur un Malepère 2003 à 25 € 00, un vin certainement sur le déclin. Avec un portefeuille bien garni, vous pourrez naturellement vous faire plaisir avec par exemple un Champagne Krug 2000 Clos d'Ambonnay à 4038 € 00, un Clos de Bèze 2008 du Prieuré Roch à 1330 € 00, un Meursault Village de Coche-Dury à 400 € 00 ou pourquoi pas un Château Latour 1982 à 4800 € 00 ! Par contre, je n'ai pas compris le tarif de 65 € 00 pratiqué pour le Cerdon de Daniel Boccard, surtout quand on sait que le particulier le touche à 9 € 75 TTC port compris, ce qui donne un coef multiplicateur de plus de 8 ! Pour un prix bien inférieur, on peut s'offrir dans un autre registre le Crémant de Loire de Pierre Bise à 35 € 00 !
Pour notre déjeuner, nous avons donné carte blanche à Fiona. Voici les vins au verre qu'elle a judicieusement choisis et qui ont conclu de parfaits accords :
- AOC Saint-Bris 2013 de la Manufacture à Chablis pour le chou-fleur et les langoustines
- IGP Aude 2014 "Aux amis de ma sœur" de Jean-Baptiste Sénat, sur l'oignon et le homard
- AOC Côte de Beaune 2014 "Le clos des Topes Bizot" de Chantal Lescure, sur l’œuf sarazin et la barbue
Quand en novembre dernier, Olivier Bellin m'a proposé de m'accueillir gracieusement dans l'une des 8 chambres de son hôtel, j'ai cogité sur son offre. Après réflexion, cela pouvait faire après tout un lieu idéal pour fêter, avec mon épouse Pascale, nos 44 années de mariage. Je l'ai donc acceptée, en respectant scrupuleusement ma règle de conduite, c'est à dire en informer les lecteurs de mon site; je connais une blogueuse du sud-ouest qui n'aurait pas ce scrupule ! Nous avons donc découvert notre lieu de repos nocturne après notre exquis et copieux déjeuner et une bonne demi-heure passée avec Olivier Bellin, histoire de lui faire découvrir nos cadeaux gourmands, glanés chez Jean-Pierre Cloteau, et quelques confitures maison. C'était ma manière de le remercier ainsi pour ses prodigalités. Pour revenir à notre chambre, c'est la Menez Brug 4 qui nous était affectée, une chambre spacieuse et confortable. Nous n'avons pas pu, hélas, profiter de la petite terrasse attenante, compte tenu du temps de chien qui régnait en cette fin d'après-midi du 8 septembre 2017. Le lendemain matin, nous avons bénéficié des propositions du petit déjeuner déclinées par la souriante et charmante Yohanne. J'ai découvert ainsi un remarquable chocolat chaud, à la composition très complexe (Cf. Vidéo du petit déjeuner), une crêpe, une tranche de quatre-quarts, une tranche de pain d'épices, manquant de moelleux, un croissant bien croustillant, un délicieux et moelleux cake au blé noir et abricots, et une figue séchée, bref de quoi partir du bon pied de l'Auberge des Glazicks ...
Ah, j'allais oublier ! Olivier Bellin, contrairement à d'autre cuisinier du côté de Quimper, ne m'a dit aucun mal de ses confrères. Il ne perd pas son temps à se lancer dans des polémiques inutiles et stériles, lui est dans l'empathie. C'est une des qualités que j'apprécie chez ce "nounours" célibataire, et qui suscite la sympathie, l'amitié et le partage. Mais comment ai-je pu faire durant 10 années pour tenir Olivier Bellin à l'écart de mon cercle d’explorations culinaires ! Tout ça, après réflexion, pour une puérile histoire de blé noir qui n'était peut-être pas fondée ? Je ne peux l'illustrer à mon encontre qu'avec le refrain de la huitième chanson du septième album de Georges Brassens !
Ci-dessous une deuxième vidéo consacrée à l'Auberge des Glazicks, et plus particulièrement axée sur la partie l'hôtel, avec découverte d'une chambre et des petits déjeuners.
Je conclus ce séjour à l'Auberge des Glazicks avec une troisième et dernière vidéo, plus complète, puisqu'elle met en images notre déjeuner, notre nuitée/petit-déjeuner, mais aussi l'entretien qu'Olivier Bellin a bien voulu nous accorder le 8 septembre 2017 dans l'après-midi, avec une séquence d'ouverture des cadeaux gourmands que nous lui offrions et qui nous a fait énormément plaisir, tant ce cuisinier a été intéressé par la découverte des nouveaux produits bretons qu'il découvrait !
Auberge des Glazicks
Propriétaire et chef : Olivier BELLIN - Pâtissière : Marianne MASSON
En salle : Fiona BEURROIS sommelière - Petit déjeuner : Yohanne
7 rue de la Plage
29550 PLOMODIERN
Tél. : 02 98 81 52 32
Email : aubergedesglazicks@orange.fr
Site web : www.aubergedesglazick.com
Pas de séjour en Bretagne sans au moins une soirée galettes/crêpes ! Pour assouvir pleinement ce plaisir gourmand, j'ai désormais trouvé refuge dans les adresses distillées dans la brochure Crêperies gourmandes de Bretagne. En cette fin d'après-midi du 7 septembre 2017, la Crêperie du Vieux-Port à Erquy, récemment entrée dans cette association, tenait la corde de notre destination ... jusqu'à ce je découvre dans les propositions cidrières inscrites dans sa carte, le "cidre Loïc Raison" ! Pourtant, la charte de qualité mise en avant par le label Crêperies gourmandes de Bretagne, stipule bien qu'en franchissant le seuil d'une Crêperie Gourmande, on a la garantie d'avoir affaire à un crêpier ayant une solide connaissance des produits locaux et régionaux ! Et c'est vrai qu'avec un cidre Loïc Raison à sa carte, on est tout à fait dans le produit local et régional ... mais industriel ! Quand on sait que cette marque appartient au groupe Agrial, avec son CA en 2015 de 5,2 milliards, ses 14 000 adhérents et ses 21000 collaborateurs, l'image véhiculée ne colle pas, pour moi, avec celle d'une crêperie traditionnelle !
Je me suis alors souvenu que le 5 septembre, j'avais appelé la Crêperie Ty Coz de Lamballe. Si celle-ci était hélas fermée ce jour-là, peut-être serait-elle ouverte 2 jours plus tard. Bingo, c'était le cas, et ma réservation a suivi illico presto ! Bien m'en a pris, car cette crêperie est apparemment très prisée et très fréquentée, surtout le soir. Après un accueil aimable et avenant assuré par une jeune femme souriante et dynamique, nous avons été placés à l'une des quelques tables encore disponibles. Pour nos choix crêpiers, une fois la consultation de la carte ad-hoc, nous n'avons pas trop dérogé à nos préférences. C'est ainsi que mon épouse a opté pour une Super complète, avec jambon, œuf, emmental râpé, champignons et salade, suivie d'une simple Crêpe au sucre. Quant à votre serviteur, ce sera une Paysanne, avec andouille de Guémené (correctement orthographiée !), œuf, concassé de tomates et salade (pour remplacer les oignons !) et la suggestion du soir, c'est à dire une Crêpe avec compotée de pêches de vigne au basilic et glace vanille. Les galettes étaient bonnes et copieuses mais elles manquaient de ce fameux kraz qui fait, pour nous, toute la différence entre une bonne et une excellente galette. Quant aux crêpes, celle de mon épouse était conforme à ses attentes, moelleuse et bien cuite. Par contre, si la mienne était de la même lignée, je n'ai pas trouvé l'association pêche de vigne et basilic la plus opportune gustativement parlant, peut-être parce que la flaveur du basilic n'était pas assez marquée. J'aurais plutôt vu dans cet exercice d'union sacrée, en référence à Christine Ferber, un duo pêche de vigne/épices (cardamome, anis étoilée, cannelle ...), associé à un sorbet poire ou mûre.
Quant au cidre d'accompagnement, la carte n'est pas très diserte à son sujet, que ce soit au niveau de leur nombre et de leur provenance. Finalement, ils se limitent à deux, dont un cidre fermier brut de Benoit Bouvier à Lamballe, un très bon cidre que nous avons choisi. Cette crêperie constitue une bonne adresse dans une partie de la Bretagne particulièrement chiche en la matière. Dernière précision, Pascal Le Boulc'h est le trésorier de l'association citée plus haut et de ce fait, il est particulièrement attentif aux remarques que l'on peut lui formuler. Justement, à ce propos, la note concernant ce dîner crêpier ne nous a pas été remise ... ce qui explique la présence dans le diaporama, du ticket de CB.
Crêperie Ty-Coz
Sylvie & Pascal LE BOULC'H
35 place du Champ de Foire
22400 LAMBALLE
Tél. : 02 96 31 03 58
Email : tycoz.22@orange.fr
Fermé mercredi et dimanche midi ainsi que le lundi soir et mardi soir en hiver
Le Cap Fréhel se situe entre la Côte de Penthièvre et la Côte d’Émeraude, pratiquement à mi-chemin entre deux des saints breton et normand célèbres, Saint-Brieuc et Saint-Malo. On y accède par la D 34A ou la D 16. Mais avant il vous faudra acquitter un droit de parking de 3 € 00, un tarif somme toute modeste compte tenu du panorama gratuit offert (sauf si on visite le phare), dont devraient s'inspirer des sites touristiques comme Salers ou Conques qui exploitent les touristes jusqu'à la moelle pour ce type de prestation.
Après avoir garer votre véhicule, le parcours pédestre est court pour rejoindre la Tour Vauban, construite en 1702, un monument cylindrique, en grès et granit de Chauzey de trois étages accolé d'un tourelle servant d'escalier, qui ne se visite pas, et le Phare, construit en 1845.
La Tour Vauban est un monument cylindrique de trois étages, construit en grès et granit de Chauzey, accolé d'une tourelle servant d'escalier. Il ne se visite pas. Durant près d'un siècle et demi, il a accueilli et hébergé en son sommet, culminant à 15 mètres, un phare éclairant à l'aide de charbon de terre qui brûlait à l'air libre uniquement les mois d'hiver. Très vite, ce sera toute l'année. En 1729, l'huile de baleine ou de poisson, remplace le charbon de terre. En 1821, on installe des nouveaux brûleurs plus évolués, équipés d'un système optique tournant qui donnent un éclat de lumière toutes les 135 secondes. C'est en 1845 que la décision est prise de construire un nouveau phare, juste à côté de celui de la Tour Vauban, d'une hauteur de 23 mètres et de forme octogonale, pouvant accueillir le système otique de la lentille de Fresnel. Il est inauguré en mai 1847 et sa porté, par temps clair, est de 40 km. En 1903, le système est encore amélioré avec l'arrivée de nouvelles lentilles de Fresnel tournant sur un bain de mercure, permettant ainsi d’obtenir deux éclats groupés toutes les 10 secondes. Avec la seconde guerre mondiale, le phare devient un poste d'observation pour l'armée allemande. Mais le 11 août 1944, les Allemands quittent précipitamment le phare sous la pression des troupes de "Libération" ... mais sans oublier de le dynamiter ! La Tour Vauban retrouvera ainsi de l'activité, jusqu'au 1er juillet 1950, date à laquelle le "nouveau phare actuel", conçu par l'architecte malouin Yves Hémar, délivrera ses premiers "éclats".
Ce nouveau phare se visite et les 3 € 00 que vous débourserez pour gravir ses 145 marches en valent la peine, tant le panorama qu'offre sa coursive est superbe. On découvre par exemple, à l'est le Fort la Latte, et par temps clair Saint-Malo et la baie du Mont Saint-Michel, au nord, toujours par temps dégagé, Jersey, à l'ouest, les plages de Plévenon, des Sables d'Or et d'Erquy, et enfin au sud, la lande et la campagne de Plévenon-Cap Fréhel. Ce 6 septembre 2017, le temps n'était guère favorable à la découverte des horizons lointains. En plus, il valait mieux disposer d'un solide ancrage au sol afin de résister au fort vent qui soufflait au somment de ce phare, surtout quand on est à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer !
Ces 2 monuments sont aussi le point de départ d'une balade pédestre qui mène jusqu'à l'extrémité du "Cap Fréhel", la où trône encore ce qui fut le premier phare de cet endroit balayé par les vents.
La Roche Goyon tire son nom d’une des plus anciennes familles bretonnes (appelée Gwion, Goion, Gouëon, Goyon et Gouyon). Une légende atteste qu’un premier château aurait été construit par un Goyon sous Alain Barbe-Torte en 937. Le château actuel, quant à lui, fut commencé avant l’apparition en 1364 du canon en Bretagne, puis poursuivi au gré de la bonne fortune des Goyon dans la deuxième moitié du XIVème siècle. Il existait en 1379 puisque Du Guesclin envoya un détachement à la Roche Goyon qui résista vaillamment. La forteresse fut confisquée au profit de Charles V, puis restituée en 1381 à son propriétaire par le traité de Guérande. Au cours du XVème siècle, l’ascension sociale des Goyon se poursuivit. Ils figurent aux États de Bretagne. Un Goyon, chambellan du duc de Bretagne, épousera l’héritière de la baronnie de Thorigni-sur-Vire. La famille Goyon quitte le berceau breton et passe à l’histoire de France. Le château reçoit alors un gouverneur qui loge dans un logis aménagé à cet effet. Lors de la réunion de la Bretagne à la France, réalisée lors du traité de 1532, il subit un nouveau siège en 1490, par les anglais cette fois, mais sans succès pour les envahisseurs. Le coup de grâce lui fut porté par la Ligue. Jaques II Goyon, sire de Matignon, Maréchal de France, Gouverneur de Normandie et de Guyenne, avait pris le parti d’Henri IV. En 1597, par mesure de représailles, un délégué du Duc de Mercœur nommé Saint-Laurent, l’assiégea et l’assaillit. Le château déjà appelé à cette époque La Latte, fut démantelé, pillé, ravagé et incendié. Seul le donjon résista.
C’est donc à un château en ruine que s’intéressa le sieur Garengeau chargé de fortifier la Côte pour la défense de Saint-Malo. Le château fut transformé en conséquence entre 1690 et 1715 avec l’accord des Matignon. On lui doit en grande partie l’aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.
En 1715, James III Stuart vint s’y réfugier mais trouva le lieu sinistre … La même année, Louise-Hippolyte Grimaldi (princesse de Monaco) épousait Jacques-François-Léonor Gouyon, sire de Matignon, devenu duc de Valentinois, à condition toutefois de prendre le nom et les armes des Grimaldi sans y joindre les siens.
En 1793, on construisit le four à rougir les boulets et on y emprisonna quelques suspects contre-révolutionnaires. De jeunes Malouins le prirent d’assaut, sans succès, lors des Cent-Jours en 1815. Ce fut son dernier épisode guerrier. Au cours du XIXème siècle il fut peu à peu abandonné et n’eut plus qu’un seul gardien. Déclassé par le ministère de la Guerre en 1890, il fut vendu par les Domaines en 1892. Il était en grande partie en ruines lorsqu’il fut classé Monument Historique en 1925. Il est restauré depuis 1931 par la famille Joüon des Longrais et est ouvert à la visite. Il est devenu le château le plus visité en Bretagne, après celui des ducs à Nantes.
Source commentaire : site web de Fort la Latte
Fort La Latte est également un lieu très prisé par les cinéastes comme en témoigne notamment le panonceau placé à l'entrée du site. Celui-ci rappelle qu'en 1957, lors du tournage du film "Les vikings" du réalisateur Richard Fleischer, les acteurs Kirk Douglas et Tony Curtis s'y sont affrontés dans un épique duel à l'épée. On peut citer également d'autres films comme Le parfum de la dame en noir en 1931, Les Trois Mousquetaires en 1948, Lancelot du Lac en 1970, Chouans en 1987 et Ridicule en 1996, sans oublier en mai 1998 le clip du groupe Manau avec sa chanson La tribu de Dana, clip dans lequel apparaissait d'ailleurs plusieurs des membres de Macthiern, la troupe d'Eric Manini, qui a moult fois participé à la Médiévale de Lastours.
Enfin, si vous disposez d'un peu de temps, n'hésitez pas à faire provisions des délicieux et bien affinés fromages de chèvre de la Chèvrerie du Cap située à quelques encablures, non loin de la D 117.
Quelques dates clés de La Roche Goyon, dit Fort la Latte :
- 1350 environ : édification du château fort par Etienne III Goyon
- 1597 : le château est assailli par les Ligueurs et subit de gros dégâts au niveau des murailles et des portes
- 1690 à 1715 : le château de par sa position stratégique est transformé en fort de défense côtière
- 1892 : le fort est vendu par les Domaines
- 1892 à 1931 : le fort connaît 2 propriétaires qui ne réalisent aucuns travaux nécessaires à son entretien
- 1931 : le fort est acheté par M. & Mme Frédéric Joüon des Longrais qui entreprennent d'importants travaux de restauration que leurs descendants continuent de programmer et de financer
Autre site chargé d'histoire, celui de la cité de caractère de Moncontour, située à 25 km au sud-est de Saint-Brieuc, dont le centre historique mérite qu'on s'y attarde. Bâtie au 11 ème siècle sur un promontoire rocheux, elle a perdu une partie de ses remparts en 1626, sur ordre de Richelieu. Les portes taillées dans les courtines invitent à parcourir ses pittoresques ruelles montant vers l'église Saint-Mathurin. Cet édifice religieux édifié au 16ème siècle abrite d'intéressants vitraux. Acquise aux Ligueurs sous le règne d'Henri IV, elle a subit l'attaque de l'armée royale qui la reprend en 1590. Le 4 août 1591, François de la Nouë, dit Bras-de-Fer, y meurt après avoir été grièvement blessé lors du siège de Lamballe. Sous la révolution, Moncontour se trouve au cœur d'un pays particulièrement agité par la chouannerie. A ce propos, une une Maison de la Chouannerie et de la Révolution, créée en 1991, est installée dans le même bâtiment que l'Office de Tourisme. Une exposition retrace les événements troubles des années révolutionnaires dans le pays de Moncontour.
Source commentaire : Guide Vert Michelin
Fort La Latte
Tél. : 02 96 41 57 11
Email : Flalatte@aol.com
Site web : www.castlelalatte.com
Le château est classé Monument Historique et est ouvert à la visite :
En saison : du 1er avril au 3 juillet TLJ de 10 h 30 à 18 h 00 - du 4 juillet au 26 août de 10 h 30 à 19 h 00 sans interruption - du 27 août au 30 septembre de 10 h 30 à 18 h 00 - du 1er octobre au 5 novembre TLJ de 13 h 00 à 17 h 00
Hors saison : samedi, dimanche & JF du 1er octobre au 31 mars
Vacances scolaires : TLJ l'après midi
Fermé le 25 décembre et le 1er janvier
Grand parking gratuit. Les chiens tenus en laisse sont admis.
Tarifs 2017 :
- Adultes : 5 € 70
- Lycéens, étudiants & chômeurs (justificatif) : 4 € 70
- Enfants : 3 € 70
Phare du Cap Fréhel
Mairie
Place Chambly
22240 PLEVENON CAP FRÉHEL
Tél. : 02 96 41 43 06
Email : mairie.frehel@wanadoo.fr
Site web : www.plevenon.fr
Office de Tourisme du Pays de Fréhel
Place Chambly
22240 FRÉHEL
Tél. : 02 96 41 57 23
Email : otfrehel@orange.fr
Site web : www.paysdefrehel.com
Je dois avoué que sans la lecture de la publication locale Côtes d'Armor Magazine, dont une des pages consacrait un article à Nicolas Nonnet (Cf. diaporama ci-dessous), je n'aurais pas découvert sur mon lieu de villégiature l'adresse de cet ostréiculteur. Mais quand je suis arrivé dans sa boutique, ma curiosité a été attirée par cette extrémité d'huître qui rebique vers le haut, comme la pointe d'un sabot en bois, la caractéristique visuelle des huîtres triploïdes ! Finalement je n'aurais pas dû le lire, cet article ! Pourquoi ? Parce que sous la teneur enjôleuse de cet article rédactionnel se cache une vérité que ce professionnel évite d'aborder : ses huîtres sont bel et bien des triploïdes ! Notre homme, sympathique au demeurant, préfère mettre en avant ses médailles, une eau de mer pure riche en plancton, ou encore une huître qui fait son cinéma mais il tronque le scénario de son synopsis en oubliant une réplique essentielle de ce lamellibranche : "Je suis une huître triploïde" !
Alors, si vous passez du côté d'Erquy, vous avez le choix de faire ou non, un détour chez Nicolas Nonnet, désormais vous êtes informés ...
Nicolas NONNET, ostréiculteur
ZA des Jeannettes
25 rue Dugay-Trouin
22430 ERQUY
Tél. : 02 96 63 66 93
Email : huitresnicolas.nonnet@orange.fr
Site web : www.nonnet-nicolas-erquy.com
Une page de mon historique culinaire vient de se tourner ce 7 septembre 2017 en déjeunant une dernière fois à l'Amphitryon de Lorient, version Véronique & Jean-Paul Abadie. Difficile en effet de ne pas associer Véronique Abadie à l'image emblématique de ce restaurant, d'autant que le dernier décor mis en place fin 2011, était le sien et collait tout à fait à son image. Je me rappellerais toujours de son accueil, ce soir du 27 avril 2001 où je découvrais cet Amphitryon le bien nommé (1 étoile Michelin à l'époque, mais 18 /20 au GaultMillau et 2 étoiles au Bottin Gourmand) dans la salle du haut, histoire de fuir les fumeurs présents dans celle du bas ! Je n'oublierais jamais non plus que dans un moment difficile, elle a su trouvé les mots pour me réconforter. Jean-Paul Abadie devrait donc passer la main vers le 15 novembre 2017 à Anthony Rault et ... un chef étoilé (Je le connais mais je le dirais plus tard ... je ne m'appelle pas Olivier Marie et sa bourde pour les Hénaff), et je ne manquerais de faire honneur par ma présence et celle de Pascale à ce nouveau départ !
Mais revenons à ce déjeuner du 7 septembre 2017. Nous sommes arrivés vers 12 h 30. Après avoir laissé carte blanche au chef, sur les judicieux conseils d'Anthony Rault, il est 12 h 48 quand nous débutons notre "menu découverte" par 3 petites mise en bouche : Bouchon de pomme de terre et aïoli - Huître creuse, chou rouge et poivre - Gaspacho de tomates. L'exercice, même si il a rétréci depuis 2008 (il y en avait 7 !), est particulièrement réussi, tout en délicatesse et en finesse, et largement suffisant pour se préparer à la suite des événements. Pour enviné notre palais Anthony nous sert un Touraine sauvignon 2016 bio de Sophie & Thierry Chardon. C'est bon, avec une note de résiduel, mais je lui préfère ma découverte du domaine des Echardières. On enchaîne par Quelques sardines crues marinées et tomates. Pas de libellé superfétatoire pour présenter ce clupeidae (A ce propos, les propositions de Jean-Paul Abadie ont toujours été concises et débarrassées de tout superflus littéraire, un peu à la manière du regretté Alain Chapel, le seigneur de Mionnay. Pas mal de cuisiniers devraient d'ailleurs s'en inspirer au lieu de s'empêtrer dans des circonvolutions littéraires alambiquées ! Qu'ils laissent l'accession à l'Académie Française ou le Goncourt à ceux qui en ont les moyens), la priorité de Jean-Paul c'est le produit et son goût. Pas de chichis donc, de la sobriété, une apparente simplicité et au final on se demande comment faire pour regarder à l'avenir avec autant d'appétit, une sardine en boîte ! Côté vin, on reste sur le Touraine de l'apéritif.
Pas le temps de reposer les maxillaires que le discret mais efficace Charley, l'adjoint d'Anthony, nous sert un Homard dans un crémeux aux épices. Pour le vin, Anthony débouche un typique Muscadet Sèvre-et-Maine sur lie 2015 de chez Sauvion. Pour une fois, je reconnais un Muscadet sans avoir à le demander ! Sans aller jusqu'à dire que ce homard m'a tué, je me contenterais juste de dire que tout dans ce plat est magnifique; le crustacé, le savant dosage des épices et la divine sauce ... terminée au pain ! C'est du bel et grand art !
J'ai juste le temps de faire un petit tour en cuisine pour saluer Jean-Paul & son équipe qu'il me faut revenir dare-dare en salle pour m'atteler à la dégustation d'un Bar de ligne, jus aux herbes, artichaut et citron confit. Le design de l'assiette est incroyable, avec sa forme en carapace de tourteau retournée. Félicitations à sa créatrice, Bénédicte Vallet. Quant au poisson qu'elle contient, il est bien blanc, sa cuisson est impeccable, et son escorte légumière sobre mais parfaite. Nous nous régalons d'autant que le vin d'équipage est un Bordeaux "Cuvée prestige" 2014 Château Pierrail. Issu du seul sauvignon, décliné en blanc et en gris, il a bénéficié d'une vinification et d'un élevage en fût de chêne, ce qui lui donne une élégance et une belle structure, des atouts suffisants pour accompagner le Bar.
On embraye sans coup férir avec un Turbot, girolles et truffe d'été. Les mêmes compliments sont à adresser à l'apprêt de ce noble poisson, et les girolles font le reste, les truffes d'été étant anecdotiques ... mais sympas. Histoire de se démarquer du vin précédent et de marquer le coup avec le Turbot, nous avons droit à un Hermitage blanc "le Chevalier de Stiremberg", hé oui, millésimé 2008 de la maison Paul Jaboulet Aîné (attention, ne pas confondre cette maison avec celle en Bourgogne de Pierre Jaboulet-Vercherre, ancien patron du FN en Bourgogne pendant de nombreuses années). Ce vin, qui associe Marsanne et Roussanne, est somptueux et domine bien le plat sans toutefois l'écraser. Merci Anthony pour cet accord.
C'est au tour d'un Pied de cochon et jambonneau en compotée de se présenter à la table B3. Je n'ai pas eu le temps d'assister à sa confection en cuisine, mais le résultat, visuel et gustatif, est plus que probant. Ça croustille, c'est moelleux et fondant, on se lèche les pattes arrières comme on dit du côté d'Achères-la-Forêt ! Décidément, pour cette dernière ligne droite, Anthony sort à nouveau le grand jeu avec un Chassagne-Montrachet rouge 1er cru Morgeot 2009 du domaine Fontaine-Gaillard. Cela faisait un bail que je n'avais pas goûté un tel breuvage; le dernier provenait de chez Ramonet en millésime 1979 et m'avait marqué gustativement. Avec une matière riche et bien épaulée par des tanins soyeux, ce pinot noir glisse tout seul.
Pour le final sucré, Jean-Paul Abadie, comme promis dans la vidéo, nous a rejoins vers 13 h 50, soit légèrement plus d'une heure après avoir envoyé le trio d'amuse-bouche ! Quand j'en ai parlé le lendemain à Olivier Bellin, celui-ci m'a humblement avoué qu'il en serait incapable. Certes, nous n'étions que 3 tables de 2 ce 7 septembre 2017 à l'Amphitryon, mais quand même, c'est du rapide/très bien exécuté pour un 2 étoiles !
Le premier dessert de Nicolas Cattoir, ancien pâtissier de la Flamiche à Roye, est un Chocolat grand cru, poivron et piment d'Espelette. Bel équilibre de saveurs et de textures, c'est une harmonieuse et délicieuse issue chocolatière. On enchaîne tout aussi rapidement, en à peine 10 minutes, avec des Fraises de pays, litchis et combava. Je m'en étais déjà fait l'écho à l'occasion de mon escale du 13 novembre 2015, mais je ne suis pas partisan de commencer un duo de desserts par celui au chocolat. Même si une fois de plus, cette composition fruitée était excellente, la puissance du cacao ... et du poivron, est restée en bouche.
Pour conclure en beauté ce déjeuner, Charley nous a déposé 3 mignardises : une Verrine crème de badiane et orange, un Sablé praliné et une Guimauve chocolat, des délices miniatures sucrées admirablement architecturés, une heureuse conclusion pour cet ultime déjeuner chez ce cuisinier attachant et généreux. J'ai pu constater cette dernière qualité quand il a fallu m'acquitter de ma dette : au bas de ma note, la somme de 100 € 00 tout rond ! Encore mille fois merci Jean-Paul et Anthony !
La carte des vins de l'Amphitryon, c'était le domaine de Véronique Abadie. Comme me l'a confié un jour Jean-Paul, Véro avait la fièvre acheteuse pour les produits fermentés de la vigne. C'était souvent par 48 bouteilles que les vins sélectionnés par son fin palais, arrivaient ici. Je tenais, pour cette ultime commentaire, lui rendre un vibrant hommage en publiant ci-après l'intégralité de la carte des vins de l'Amphitryon, dans laquelle depuis 2005 et bien sûr mars 2012, Anthony Rauld, son fidèle, discret et talentueux complice, a mis lui aussi une grande partie de son énergie papillaire. Ce jeune sommelier, auparavant formé de 2002 à fin 2004 à l'Azimuth d'Hervé Le Calvez, m'a d'ailleurs encore bluffé en découvrant à l'aveugle, à l'occasion de notre tablée finale ponctuant ce déjeuner, le Cerdon (Balivet cuvée Cécile) que j'avais apporté, avec ses bulles légères et fruitées qui se sont d'ailleurs révélées une parfaite compagnie pour le dessert aux Fraises.
L'Amphitryon
Chef & propriétaire : Jean-Paul ABADIE - Sommelier : Anthony RAULD
127 rue du Colonel Müller
56100 LORIENT
Tél. : 02 97 83 34 04
Email : amphitryon-abadie@orange.fr
Site web : www.amphitryon-abadie.com
Sans le coup de pouce de Sylvain Guillemot, le maestro des fourneaux du Pont d'Acigné à Noyal-sur-Vilaine, je n'aurais certainement pas connu, tout du moins pas aussi vite, l'adresse de ce producteur de "blé noir breton décortiqué". C'est en effet lui qui, au détour d'une conversion en 2014, m'a donné l'information. Après avoir découvert ce produit en mai 2015 au magasin Biocoop de Lannion, il me tardait de découvrir le lieu de sa production ainsi que les autres produits de cette ferme de Bain-de-Bretagne dont une grande majorité sont issus de l'agriculture biologique. Et de ce point de vue je n'ai pas été déçu en pénétrant dans cette boutique cet après-midi du 4 septembre 2017 ! Pour parodier Lino Ventura dans les Tontons flingueurs, du Sarrasin* y'en a ! Cette polygonacée est en effet proposée ici en 5 présentations différentes : nature, décortiquée, décortiquée toastée, en flocons et en farine. De quoi satisfaire n'importe quel cuisinier amoureux de ce produit, comme l'est, tiens au hasard, Olivier Bellin ! Dans les rayonnages de cette boutique campagnarde, il ne manque à l'appel que l'huile de sarrasin ! Hélas, comme cette graine n'est pas un oléagineux, il est impossible d'en faire de l'huile.
Pour avoir au préalable à notre visite consulté le site web de la maison Cloteau, je me suis aussi intéressé aux différentes huiles et farines "bio" également en vente. La cameline*, le chanvre* et le lin* ont contribué à cette découverte.
Le dernier produit à me surprendre est la Paumelle de Breizh*. Son sachet de 250 g contient un malt d’orge torréfié qui permet d'obtenir une boisson chaude. Elle a été très utilisée en Bretagne lors de la guerre de 39/40 comme ersatz du café, un peu comme l'était la chicorée dans le Nord. Je l'ai testée sitôt de retour at home, avec 2 méthodes d'infusion, d'abord Bodum et ensuite cafetière filtre Mellita, et je dois avouer que j'ai été agréablement surpris. Certes, on n'a pas la puissance aromatique d'un café arabica d'Il Barista à Montlouis, mais on s'en approche ! La couleur est similaire et en bouche le goût évoque la croûte de pain grillée. Avantage par rapport à la chicorée, elle n'a aucune amertume. Par contre, petit inconvénient, sa mouture est trop fine, ce qui pose problème surtout avec la Bodum.
J'ai naturellement fait quelques emplettes de plusieurs de ces produits, surtout ceux susceptibles d'être utilisés en cuisine, mais aussi pour faire quelques cadeaux très intéressants pour les futurs récipiendaires ...
* Le sarrasin est une céréale assez différente des autres graminées puisqu’elle appartient à la même famille que la rhubarbe et l’oseille (famille des polygonacées). Il pousse dans des sols assez pauvres et possède la faculté de les enrichir. La farine de blé noir est une farine sans gluten. Elle sert à préparer des galettes, appelées selon les régions crêpes de sarrasin ou galettes de sarrasin. Sa présentation en graines est très intéressante en cuisine diététique et minceur car elles sont peu caloriques et rassasiantes, grâce à leur teneur en fibres solubles. Riches en protéines, elles contiennent tous les acides aminés essentiels. Le sarrasin est une petite graine gourmande qui se glisse facilement dans une grande variété de recettes salées et sucrées. Chez JP Cloteau, on les fait cuire de cette façon : un verre de graines de sarrasin pour deux verres d’eau froide. Portez le tout à ébullition, égouttez et servez bien chaud. Les graines peuvent aussi être mangées froides, en salade.
Suite des explications après le diaporama ci-dessous
* La cameline est une plante oléagineuse qui appartient à la famille des crucifères comme le chou, le colza, la moutarde… Elle est cultivée comme huile végétale. Cette huile est précieuse de par son taux extrêmement élevé en acide gras polyinsaturés : 70 % dont 30% en acide alpha linoléique (acide gras essentiel faisant partie du groupe des oméga 3). Elle est quatre fois plus riche que l’huile de colza.
* Le chanvre est une petite graine Canadienne, au doux goût de noisette, très versatile en cuisine, surtout dans les plats crus. C’est une excellente source d’acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6, deux éléments qui ont besoin l’un de l’autre. La graine de chanvre contient des protéines (plus que le poisson ou le fromage). Elle contient également du fer, qui aide à la formation des globules rouges du sang. A consommer simplement en parsemant sur vos plats chaud ou froid ainsi que dans les laitages. La farine produite à partir des graines de chanvre convient très bien pour la pâtisserie et la cuisine. Avec sa teneur exceptionnelle en protéines, pauvre en glucides et sans gluten, elle est idéale pour des recettes diététiques. Son plaisant goût de noisette et sa teinte verte apporte une vraie originalité à vos recettes. Elle s’incorpore à raison de 10 à 30 % en complément d’une autre farine.
L’huile de chanvre est fluide et d’un vert éclatant. Elle possède un arôme subtil de cacahuète parfait pour les vinaigrettes, pour accompagner les salades et les crudités, et pour parfumer un plat chaud après cuisson. L’huile de chanvre bénéficie d’une excellente réputation diététique car elle est riche en acides gras essentiels oméga 3 et oméga 6. Elle est un phénomène unique en alimentation grâce à son équilibre idéal en oméga 3 et oméga 6 (1 pour 3), ce qui en fait la meilleure huile alimentaire pour l’alimentation humaine, consommée régulièrement, elle renforce le système immunitaire, en plus de favoriser l’activité des cellules.
* Les graines de lin ont un petit goût sucré et une saveur évoquant la noisette et la cacahuète; pour une meilleure digestion, il convient de les broyer, de les écraser ou de les moudre avant de les manger. Vous pouvez aussi les saupoudrer sur vos plats de crudités ou de salade. On peut en ajouter aux céréales du petit déjeuner ou dans un laitage. Si vous faites du pain, des gâteaux ou des tartes, vous pouvez en mélanger dans la pâte. Le lin est aussi la graine la plus riche en oméga 3. Sa consommation journalière est associée à une réduction du taux de cholestérol.
L’huile de lin est une plante riche en oméga 3 et elle est réputée par sa richesse en acide alpha-linoléique. Elle fait partie des rares huiles à contenir plus d’oméga 3 que d’oméga 6. Elle est également riche en fibres. Issue d’une pression à froid pour une plus grande pureté et une meilleure concentration en nutriments essentiels, elle possède de multiples vertus médicinales.
* La paumelle est une boisson chaude à base d'orge naturellement sans caféine. Elle se consomme à toute heure de la journée : au petit déjeuner, aux fins de repas et pourquoi pas à la pause goûter. Cette boisson a été inventée par nos aïeux pendant la guerre pour remplacer le café, pratiquement introuvable. L’orge contient de très grosses quantités de sélénium et de vitamine E. On reconnaît généralement au sélénium des propriétés contre le cancer, surtout lorsqu’il est associé à d’autres antioxydants et particulièrement à la vitamine E. L’orge est un extraordinaire régulateur des fonctions intestinales ... puisqu'il déconstipe.
Conseils d’utilisation de la paumelle :
- dans votre cafetière filtre : 4 cuillères à soupe pour 25 cl d'eau frémissante
- dans un boule à thé ou en Bodum : même quantité et laissez infuser 4 minutes
Source commentaires et conseils sur les graines, huiles, farines et paumelle : site web de JP Cloteau
Ferme JP Cloteau
Jean-Pierre et Jean-François CLOTEAU
12 la Cardichais
35470 BAIN-DE-BRETAGNE
Tél. : 02 99 43 77 26 (boutique) ou 06 37 70 68 28 (Jean-Pierre) ou 06 08 66 75 39 (Jean-François)
Email : contact@jpcloteau.fr
Site web : www.jpcloteau.fr
Ouvert lundi, mercredi et vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 h 30 à 12 h 30
Autres points de vente en cliquant ici
Sur le chemin menant à Bain-de-Bretagne, il me fallait trouver une escale gourmande intéressante gustativement doté d'un bon rapport qualité/prix. Ayant déjà testé dans ce coin du Maine-et-Loire en 2016 la Diligence (1 étoile Michelin), la seule table restante et correspondant à mes critères, de surcroît ouverte le lundi midi, était celle du Pigeon blanc à Vern d'Anjou. Directement entrée au Michelin 2010 avec un Bib gourmand, la consultation de son offre déclinée dans son site web a fini de me convaincre. Après m'être assuré de la pérennité de la carte, réservation a été faite pour le déjeuner du lundi 4 septembre 2017.
L'accueil charmant et pétillant est assuré par Valérie Bélouin, l'épouse du chef. Ce dernier répond au prénom de Sylvain. Son cursus est très réconfortant : Thorel en 1998, puis Coutanceau suivi par Troisgros et un palace à Saint-Barth. Y'a pire comme références pour reprendre le restaurant des parents ! Notre homme abandonnera très vite le côtoiement des activités "mariages et restaurant gastronomie" pour se recentrer sur celle qui lui convient le mieux et qu'il a développée auprès des chefs étoilés. Il refait le décor de la salle à manger, conçoit des menus et une carte attractive, et comme je l'indique plus haut, le Michelin récompense très vite son talent.
C'est au travers des propositions de son menu à 32 € 00, étrangement dénommé "Coûte que coûte, au bord la mer", que nous abordons sa cuisine. Nous commençons par un amuse-bouche composé d'une fine tranche de Langue de bœuf confite, d'une sauce gribiche et d'un chutney de poire. Le ton et l'esprit "Troisgros" transpirent dans cette composition très très niaque ! C'est bien parti. Nous enchaînons avec pour Pascale, une Marinière de coquillages, vinaigrette acidulée et salicornes, et pour moi, avec l'autre choix des 2 entrées, des Tomates du potager de la Devansaye sorbet chèvre et salmonejo*. L'entrée de mon épouse bénéficie d'un élégant travail des produits présentés dans l'assiette. Gustativement et visuellement on flirte avec l'étoile. La mienne est un peu plus sobrement agencée mais au niveau du goût et de celui des accords de texture, c'est très réussi. Dommage que les variétés de tomates qui composaient cette petite merveille, n'aient pas été déclinées par Valérie Bélouin (selon Sylvain Bélouin, il y avait à priori au moins de la Noir de Crimée, de la Green zébra, une classique rouge et une orangée) et que l'assiette de couleur beige foncé desserve son visuel. Il faut avouer que beaucoup de chefs cèdent à cette tendance d'assiettes à la Cyril Dennery, privilégiant le design de l'objet au rendu du produit qu'ils travaillent !
*Le Salmorejo serait une préparation traditionnelle de Cordoue, une sorte de crème habituellement servie en entrée. Il est élaboré avec du majado (spécialité péruvienne composée de bananes vertes, de chicharrones rôtis, sortes de couennes de porc apprêtées, d'oignons et d'ail), une certaine quantité de pain, de l'ail, de l'huile d'olive, du vinaigre, du sel et des tomates. En raison de l'utilisation du pain, sa consistance finale est celle d'une purée ou d'une sauce. Il est habituellement servi avec d'autres aliments à sa surface, tels des copeaux de jambon, des croûtons ou des miettes d'œufs durs. Compte tenu des ingrédients utilisés, il s'agit d'une préparation relativement économique. En raison de sa consistance, le salmorejo, est parfois proposé comme une sauce d'accompagnement servant à tremper d'autres aliments généralement frits. L'origine possible du salmorejo, tel qu'il est préparé aujourd'hui, remonte au dix-neuvième ou début du vingtième siècle, où le dernier ingrédient à inclure dans la recette populaire était la tomate. Ses origines correspondent à celles d'un
Nous passons aux plats de résistance avec une Pintade bio de la ferme de la Morlaie cuite au Vin jaune, polenta, maïs et sarrasin, et un Cabillaud confit à la citronnelle, légumes d'été et beurre blanc asiatique. La volaille est bien, cuite et moelleuse, mais son accompagnement légumier est un peu chiche. Le poisson est cuit sous-vide et la texture s'en ressent. A nouveau, je regrette l'emploi d'assiettes de couleur qui desservent le visuel des plats.
Pour conclure sur une note sucrée, nous avions le choix entre 3 desserts. Pascale a sélectionné la Pêche fondante, crème à la verveine citronnée et steuzel et votre serviteur, a penché pour le Cœur coulant de chocolat Guanaja, tuile grué, sorbet passion et macaron praliné. Ces deux desserts étaient très bons, avec peut-être un léger avantage à celui de mon épouse. Le sorbet passion du mien lui aussi était bien dans l'esprit Troisgros avec une puissante acidité qu’adoucissait la suavité du Guanaja. Les 2 mignardises finales étaient bonnes mais je pense que Sylvain Bélouin peut mieux faire dans ce domaine.
Côté vins, la carte a été conçue de façon originale par Sylvie Bélouin. En effet, suite à un litige avec une cliente qui affirmait avoir commandé un vin rouge alors que celui-ci n'était disponible qu'en blanc, elle a adopté pour la rédiger des feuilles de couleurs différentes correspondant à celles des vins. Va donc pour des feuilles blanches avec le vin blanc, des feuilles rouges avec les vins rouges et des feuilles roses avec les vins rosés ! Niveau de leur tarification, c'est plutôt musclé. Comme premiers prix en vins blancs, on trouve un Côtes d'Auxerre à 24 € 00, un Anjou à 25 € 00 et surtout un Muscadet à 37 € 00. Pour les vins rouges, on commence avec un Saint-Nicolas de Bourgueil à 28 € 00, puis un Bourgogne générique à 30 € 00. Quant aux vins rosés, comptez 25 € 00 pour un Rosé de Loire (mieux vaut le prendre 2 demies tarifées à 12 € 00) et 45 € 00 pour un simple Côtes du Rhône 2015 ! Comme toujours dans cette configuration, nous décidons avec mon épouse de ne prendre qu'un vin au verre chacun. au Pigeon blanc, cette option se fait totalement à l'aveugle, que ce soit l'origine du vin, son prix et sa contenance ! Je découvrirais ainsi sur mon plat un Saint-Romain 2011 de négociant et pour Pascale, ce sera une IGP Côtes de Thongues 2015 "Chardonnay", deux vins plaisants, facturés tout de même respectivement 6 et 5 € 00 les 12 cl, une quantité estimée visuellement.
En discutant des offres de vins au verre exigé par des clients, comme château d'Yquem (chez Dallais), Sylvie Bélouin m'a présenté sa dernière acquisition, une machine de dégustation de vins au verre, appelée DVine, qui aère et met à température le vin contenu dans des flacons en moins d'une minute ! Prix de cet appareil : 890 € (TTC ?). Selon le site web de DVine, 30 vins sélectionnés chez des vignerons partenaires sont actuellement disponibles, dont 15 se situent dans une fourchette de 2 à 4 € 90 le tube de 10 cl. Si l'idée peut paraître intéressante, par contre, quand on creuse un petit peu, on se heurte très vite à 2 problèmes. Tout d'abord celui de la conservation maximum de 3 ans de ce vin en tube de verre encapsulé, ensuite celui plus délicat du prix de cette prestation pour le client. Prenons par exemple le vin le moins cher proposé par DVine, un Bordeaux Château d'Haurets 2014 facturé au restaurateur 1 € 67 HT. Si on applique un coefficient de 4 au maximum, on obtient un prix verre sur table arrondi à 6 € 70, ce qui porte le prix de la bouteille de 75 cl à 50 € 00. Tout ça pour un simple Bordeaux blanc dont le prix d'achat HT des 75 cl se situe aux alentours de 6 € 00 port compris ! Faites vous-même le calcul pour voir l'intérêt d'un tel procédé, surtout quand on choisit de déjeuner avec un menu à 32 € 00 !!! Et je ne vous parle pas du prix final du Saint-Julien Grand Cru Classé Château Beychevelle 2012 à 18 € 00 le tube (un particulier peut la trouver à 80 € 00 TTC la bouteille dans une foire aux vins) ! Pour moi, c'est niet à cette DVine. Sur mon front il n'y a pas écrit pigeon, fût-il blanc !
Le Pigeon Blanc
Sylvain & Valérie BÉLOUIN
13 rue de l'Eglise
49220 VERN D'ANJOU
Tél. : 02 41 61 41 25
Email : contact@lepigeonblanc.com
Site web : www.lepigeonblanc.com
Fermé mardi et mercredi
C'est entre mise en bouteilles et proches vendanges que Luc Poullain nous a reçu dans sa cave le mercredi 30 août 2017. Objectif, déguster notamment sa cuvée de Touraine-Chenonceaux "La Long Bec" (découverte et très appréciée à l'occasion de la soirée du 1er mars 2017 au BarJu), mais aussi ses autres vins.
L'homme est affable et disert, mais après tout quoi de plus normal, puisqu'il est le président de l'AOC* Touraine-Chenonceaux, et donc son porte-parole ! Après avoir passé la première partie de son existence d'ingénieur agricole à vendre de la bouillie bordelaise, Luc Poullain décide, au début des années 2000, de devenir artisan vigneron. Il achète ainsi un domaine de 16 ha dont la moitié est consacrée aux cépages Côt, Gamay et Cabernet franc, et l'autre moitié au cépage Sauvignon. Sa production bon an mal an se situe aux environs de 90 000 cols dont 20 % partent à l'export. Notre homme recherche la notoriété pour sa production au travers des distinctions médaillées et journalistiques, et il nous le fait savoir à plusieurs reprises. Il n'est pas peu fier que tout dernièrement, sa cuvée La Long Bec de Sauvignon 2016 ait été notée 90/100 par le suédois Andréas Larson, meilleur sommelier du monde 2007, dont on peut d'ailleurs retrouver le panégyrique sur YouTube.
Imperméable à ce genres d'arguments, je préfère m'en référer à l'exercice de mes papilles, même si celles-ci ne sont pas si entraînées que celles de cette sommité internationale ! Je bois en effet les vins que j'aime, et pour les aimer, il faut avant tout qu'ils me plaisent !
Avec Pascale mon épouse, nous avons dégusté les 5 vins élaborés par Luc Poullain. Je vous livre ci-dessous les commentaires qu'ils m'ont inspiré :
- Touraine blanc 2016 : 100 % sauvignon avec un rendement de 50/55 hl; le nez est intense et très expressif, le bouche est fraîche, vive avec une dominante d'agrume (citron) et très longue. Fort belle réussite à réserver à des fruits de mer iodés, voir à attendre l'année prochaine sur des asperges d'Argenteuil de Florence Hardy. J'en prends 6 bouteilles.
- Touraine-Chenonceaux blanc 2016 "La Long Bec" : après la cuvée de base, celle-ci, toujours 100 % sauvignon, provient d'un terroir constitué de 40 cm de sol cultivable reposant sur 7 mètres de craie. Le rendement passe à 40/45 hl. Elle bénéficie depuis le millésime 2011 de l'AOC Touraine-Chenonceaux dont Luc Poullain voudrait à court terme ne garder que le patronyme "Chenonceaux". L'élevage gagne une longévité supplémentaire de 2 mois, toujours en cuve inox mais sur lies fines régulièrement bâtonnées. Le nez est moins explosif, plus minéral et plus complexe. La bouche est grasse, riche et ample, plutôt orientée sur la pêche blanche. Nous sommes plutôt sur un vin de plat principal, type "Turbot" accompagné par exemple d'une Béarnaise retour des Indes (hommage à Didier Edon). J'en prends également 6 bouteilles.
- Touraine rosé 2016 : je n'étais pas parti pour le tester, mais compte tenu des 2 premiers vins dégustés, je l'ai mis au programme. Composé à égalité de Gamay et de Cabernet franc (40 % chacun), complétés de 20 % de Côt en pressurage direct, le nez est très aromatique, tirant sur les petits fruits rouges. La bouche est vive sans être acide. Si ce vin est disponible également en Bib de 5 et 10 litres (parfait pour un lendemain festif prévu en août 2018 !), je me contente pour l'instant de le prendre en bouteilles avec une caisse de 6.
- Touraine rouge 2016 "Bécassou" : on passe maintenant aux vins rouges avec cette cuvée de base classée "Touraine" et composée de 60 % de Gamay, 20 % de Cabernet franc et 20 % de Côt (chiffres données par Luc Poullain qui diffèrent de ceux de sa fiche technique). Le nez est agréable et poivré, la bouche est fruitée (petits fruits rouges), bref, un rouge plaisant et convivial. A 5 € 00 la bouteille, on n'est pas volé !
- Touraine-Chenonceaux rouge 2014 "La Long Bec" : cette cuvée de rouge, qui tire elle aussi son nom de la passion de Luc Poullain pour la chasse à la "Bécasse", est le fruit de l'association à parts égales du Côt et du Cabernet franc. Dans la mesure où cette toute jeune AOC Touraine-Chenonceaux (50 vignerons recensés) a misé sur le Côt en cépage majoritaire, je m'étonne que son "Président" ait quant à lui opté pour le 50/50 ! La prochaine fois, je lui poserais la question. Revenons au contenu de cette bouteille dont le nez offre un bouquet intense et fruité (fruits noirs). En bouche, cet assemblage, dont j'ai eu du mal a identifier les 2 cépages (vinifiés ensemble et non séparément), se révèle équilibré, puissant et légèrement tannique. Il persiste bien et son équilibre en fait un vin savoureux déjà prêt à boire.
Attention, Luc Poullain n'accepte que les paiements en espèces et par chèque, pour lesquels il ne nous a pas délivré de facture ...
*Comme Périco Légasse, je préfère employer le terme AOC à celui d'AOP imposé par l'Europe !
Domaine des Échardières
Luc POULLAIN
Bureau & correspondance
9 rue de la Brosse
41110 POUILLÉ
Tél./Fax : 02 54 71 46 66
Email : info@domaine.echardieres.com
Site web : www.domaine.echardieres.com
Cave
16 route de la Varenne
41400 ANGÉ
Tél. : 06 80 64 27 77
Dixit Jean-Michel Ménard, le maître d'œuvre et organisateur de cette 50ème Médiévale, "L’événement était annoncé comme exceptionnel, il l'a été !"
Cette 50ème Grande Fête Médiévale de Lastours (en Limousin !) a en effet battu tous les records d’affluence avec un peu plus de 4000 visiteurs sur les 2 jours (11 et 12 août 2017), qu'ont duré les festivités ! Pour avoir été "guichetier", avec Pascale, durant la première matinée et une grande partie de l'après-midi du 11 août 2017, je n'en suis guère étonné, tant nous avions parfois de la peine à fournir les billets d'entrée. Il faut avouer que tous les ingrédients étaient réunis pour arriver à ce succès. Tout d'abord le temps, ni trop chaud, ni trop frais. Ensuite, la programmation au niveau des troupes participantes et des animations, était de grande qualité, avec notamment la présence de la Compagnie Kanahi dont l'un des acteurs principaux, Jérémie Bellois, a époustouflé la nombreuse assistance venue en cette fin de soirée du 11 août 2017. La démonstration de sa maestria dans la maîtrise du feu, notamment dans la Flamme du dragon, m'a particulièrement marqué. Pour vous en convaincre, il suffit de visionner la vidéo intégrale ci-dessous.
D'autres vidéos sont en cours de montage et viendront au fur et à mesure de leur mise en ligne sur YouTube, compléter ce compte-rendu.
Autres troupes à mentionner :
- Waraok, un groupe de musique de rue passionné par les musiques anciennes. Ils interprètent un répertoire basés sur des reconstitutions d'instruments anciens tels que, hautbois, cornemuses, tambours, percussions, cornes, trompes et sonnailles. De ville en ville, de tavernes en castels, de défilés en processions, leurs instruments sonnent pour esbaudir les petits comme les grands, et ils prennent toujours un malin plaisir à mener la danse pour les gentes dames et damoiseaux de France et de Navarre... quant aux vilains, qu'ils passent leur chemin ! L'un de ses membres, Jean-Denis Toumit, a fait partie de la Compagnie Macthiern, une troupe bretonne qui a animé avec fougue et générosité les premières "médiévales" de Lastours. Vous pouvez d'ailleurs retrouver Jean-Denis jouant de la bombarde jusqu'à plus d'heure ... et plus soif, un soir d'août 1998 en cliquant ici.
- Les Compagnons du Gras Jambon : un drôle de nom que celui de cette troupe qui "déménage" avec son leader, Frère Vick, impressionnant par sa stature, sa voix de stentor et son étrange instrument, la "nickelharpa". Un des ses membres, Piquedoux, lui aussi est un ancien de Macthiern ainsi que de Leïs Tornals.
- Guerre et chevalerie : spécialisée dans les combat équestre et à armes réelles, le tir à l'arc et les armures pour enfants, cette troupe venue d'Alsace était déjà présente à la Médiévale d'août 2013. Leur spectacle d'alors a fait l'objet d'une vidéo.
- citons encore La Neuvième Baronnie (Campement militaire ...), Les Chevaliers de la Licorne, (Campement, frappe de monnaies ...), Les Enragés Errants (Combats avec armes sécurisées, Campement ...), Pastourel (Animation musicale, exposition d'instruments ...), La Roulotte (Jeux anciens en bois), Matilde Montségur (Enluminures ...), Philippe Barré (Ferronnerie d'art, écus, boucliers ...), Marie Zaplotny (Maquillage d'enfants) et une foultitude d'artisans et commerçants en rapport avec le moyen-âge ... ou presque !