Notre dernier repas dans cette Orangerie, toute proche du centre ville de Blois et de son château, remontait à un dîner du 8 février 2001, une époque (désormais révolue ou presque) où nous allions encore au restaurant très souvent le soir.
En ce samedi 6 avril 2013, ce déjeuner était donc l'occasion d'explorer à nouveau la cuisine de Jean-Marc Molveaux. Ce chef, passé notamment par les fourneaux du Relais de Bernard Robin à Bracieux (2 étoiles Michelin) et ceux de la Bérangère aux Deux-Alpes (étoilée Michelin en 1994), est venu s'installer, avec Karine son épouse, il y a presque 20 ans dans ce majestueux et distingué bâtiment renaissance où il a succédé au couple des prétentieux et insupportables Nodot. Et cette étoile du "Guide Rouge", que ces derniers ont tant espérée, Karine & Jean-Marc Molveaux la décrocheront en 2000, à juste titre.
Premier constat, la carte, par rapport à celle proposée il y a 12 ans, s'est allégée au niveau du nombre des plats suggérés. Par contre, pour les menus, on retrouve les trois mêmes intitulés, à savoir le Confiance (36 € 00), L'Orangerie (59 € 00) et le Saveurs estivales (70 € 00) … si on choisit l'option de la formule "entrée, plat, fromages et dessert" auquel se greffe le "Réjouissance" (80 € 00)
Les cuisses de grenouilles des "Saveurs estivales" attirant mon épouse, ce seront donc les propositions de celui-ci, mais sans le service des fromages, qui seront notre guide gustatif pour 67 € 00.
Première satisfaction, elle provient des amuse-bouche présentés sans fioritures. Ils sont attractifs et goûtus : Panacotta au concombre & chèvre frais - Maki aux crevettes - Cake aux noix et lardons - Saucisson en brioche.
Avec la patience, un Tempura de pommes de terre (si j'ai bien compris l'énoncé du serveur !) on reste au même niveau de qualité et de plaisir.
Pour l'entrée, j'avais fait le choix des Langoustines sur une semoule de chou-fleur, les queues juste raidies en broche, jus de carapace et tandoori. Ce plat dispose d'un visuel bien étudié qui suscite l'envie et l'appétit. Saveurs et harmonie sont au rendez-vous.
Pour le plat principal, le Turbot de pêche côtière avec son blanc cuit lentement, associé à du boudin et un palet d'igname, aurait été "mélodieusement" parfait si une portion de citron de citron confit n'était venue apporter sa fausse note dans cette jolie symphonie par son acidité trop agressive. J'en ferais part au chef lors de notre départ.
Honnêtement, je ne pensais pas que les desserts m'apporteraient autant de plaisirs. Que ce soit le mien, un Soufflé chaud marron-choco-rhum ou celui pris par mon fils et mon épouse, mettant en œuvre du Potimarron en gratin avec des éclats de chocolat, le tout posé sur un sablé solognot et bien soutenu par une glace marbré clémentine et cacao.
Pour le vin, les conseils sont prodigués par un ancien serveur du Relais. La carte est contenu dans un Ipad et il suffit de faire défiler les différentes pages pour accéder aux disponibilités et au informations. Hélas, l'un des inconvénients majeurs de ce système, en dehors de ses avantages, c'est de ne pas pouvoir visualiser rapidement deux pages successivement. J'ai donc abrégé son exploration pour m'en remettre au choix, mais sans conviction, d'une demie Chablis 1er cru "Fourchaume" de Durupt à 29 € 00, d'un verre de Vouvray de Vigneau-Chevreau 2011 "Cuvée silex" à 7 € 00 les 13 cl (prix d'achat ht : 5 € 00 la bouteille) et de deux verres de Saint-Véran 2011 de Jadot à 8 € 00 l'unité de 13 cl, des vins au verre qui ne nous serons pas, hélas servis à table (mais que fait donc la DGCCRF locale !), nous privant ainsi du droit légitime de voir leurs étiquettes et de les immortaliser photographiquement.
Si la très bonne qualité d'ensemble de ce déjeuner n'est pas à remettre en question, reste que son coût final de 253 € 00 pour trois flirte avec celui pratiqué par des établissements plus huppés et autant ou plus des étoilés des environs, dont certains offrent un service moins approximatif et la présence d'un vrai sommelier. D'ailleurs, au sujet des vins, la carte idoine manque sérieusement de découvertes vineuses. Elle reste construite sur des domaines qui ont eu par le passé leur renommée et leurs heures de gloires. En outre, elle est tarifée très confortablement (avec un coefficient très proche de 6), ce qui, sur des vins très jeunes, n'est pas raisonnable.
L'Orangerie du Château
Karine & Jean-Marc MOLVEAUX
1 avenue Jean Laigret
41000 BLOIS
Tél. : 02 54 78 05 36
Fax : 02 54 78 22 78
Email : contact@orangerie-du-chateau.fr
Site web : www.orangerie-du-chateau.fr
La Bretagne serait-elle la Bretagne sans toutes ses biscuiteries qui fleurissent çà et là au gré de ses ronds point et autres zones artisanales ? Certainement pas !
En voici une, pas facile à trouver (et ne compter pas sur une de ses vendeuses pour obtenir plus de renseignements !), implantée sur la périphérie de la commune de Muzillac. Son principal atout, c'est qu'elle propose notamment d'acheter vos biscuits au poids, au tarif imbattable de 6 € 00 le kilo, qui dit mieux !
A vous donc de remplir votre petit sac de Palets breton, de Maxi galettes, de P'tit beurre ... ou de les acheter directement en boîtes métal ou étuis garnis.
Et suivant vos envies, vous pourrez aussi faire emplette d'autres fabrications maison comme les biscuits chocolatés, fourrés aux fruits, au caramel ou aux pépites, les madeleines, les caramandes et autres biscuits moelleux, les gâteaux régionaux, Kouign-amann et Gâteau breton nature ou confiture, les Amandine, les Quatre-quarts ou encore les Rocher pralin.
Et pour ceux qui ne voudraient pas courir aux quatre coins de la Bretagne, Cidre du Terroir de Lizio, Royal Guillevic, bières de chez Lancelot, gamme des produits liquides de chez Seznec et enfin les excellentes galettes & crêpes fraîches de Caro à Guégon, sont également à portée de mains !
Le seul petit bémol, si j'avais à en formuler un sur les produits fabriqués ici, ce serait la présence dans leurs ingrédients de base de beurre concentré. Mais par contre ils sont aux œufs frais.
Biscuiterie de Kerlann
Espace Littoral D 153 (entre D 20 et la rue des Orpins)
56190 MUZILLAC
Coordonnées GPS : N 47° 33.45444' - W 2° 30.649'
Tél. : 02 97 45 65 65
Email : info@biscuiterie-de-kerlann.com
Site web : www.biscuiterie-de-kerlann.com
Autres magasins à Vannes, Quimperlé, Belz, Savenay, Redon et Toulouse
Compte tenu de l'excellent souvenir laissé par notre séjour de février 2012 dans ce "Domaine de Rochevilaine", l'équation de notre cadeau de Noël 2012, et de tout autre cadeau d'ailleurs, était fort simple : Un séjour à Rochevilaine.
C'est ainsi que le 11 avril 2013, nous nous sommes à nouveau présentés à la pointe de Pen Lan de Biulliers et que nous avons franchi, sur le coup de midi trente, le portail de la Vérité, monumental porche du XIIIème siècle.
Pour choisir notre menu de ce déjeuner (bien que j'en pinçais particulièrement pour un), rien de tel qu'une coupe de Champagne dans le salon conçu à cet effet. Servi par Hervé Guinoiseau, le sommelier du restaurant, il est de la maison Besserat Bellefon. Cette "Cuvée des Moines" est issue d'un assemblage de Chardonnay, de Pinot Noir et de Pinot Meunier. Elle présente une jolie robe rosée/saumon, à la bulle fine. En bouche, sa mousse est soyeuse. On l'accompagne de trois amuse-bouche, simples mais très bons et surtout qui ne dénature pas notre Champagne.
Finalement, après avoir pris en compte que notre dernier menu basé sur le Homard datait d'un séjour à Mûr-de-Bretagne en avril 2002, époque Jacques Guillo, nous optons pour le Menu Homard en 4 services à 105 € 00. Première bonne surprise au cours de cet apéritif, l'arrivée sur un plateau de nos deux homards suivi de la présentation. Ils sont encore bien vivants, mais pas pour longtemps.
Nous prenons place dans le fond de la salle à manger, près de la baie vitrée, non loin de la table où Bertrand Jaquet termine son déjeuner. Après avoir choisi notre vin d'accompagnement, un Sancerre blanc 2009 "Etienne Henri" de chez Bourgeois, le premier service arrive très vite. C'est un Salpicon de homard au miel. C'est frais et bien équilibré, bref une bonne mise en bouche.
La deuxième préparation associe le homard à des jeunes légumes, le tout étant "réuni et pressé". La présentation est harmonieuse, très agréable à l'œil et la dégustation confirme cette impression.
Puis c'est au tour de nos deux crustacés, entrevus à l'apéritif, de s'inviter à notre table. Ils ont changé de couleur et se sont partagés en deux. La jeune serveuse en extraira avec maestria leur chair qu'elle accompagnera de tagliatelles, nous laissant le soin de napper le tout d'une divine sauce coraillée. Cela parait simplissime, et c'est bien là toute la difficulté mais aussi toute la réussite de la cuisine de Patrice Caillault dans cet exercice sur le homard, Patrice Caillault qui m'accordera en toute fin d'après-midi, une visite de ses cuisines et de son vivier. Un homard se distinguant de la langouste par ses deux pinces, celles-ci nous serons servies décortiquées avec une brunoise de légumes. Là encore, la simplicité apparente et la sobriété de la présentation cèdent la place à l'essentiel, le goût, celui du homard et d'un bouillon épicé (gingembre et peut-être plus).
J'attendais avec une impatience dissimulée, le service de la Grande assiette de desserts Rochevilaine. Je dois avouer avoir ressenti une petite déception à son arrivée. Avais-je trop en tête celles de Nicolas Adam de la Vieille Tour de Plérin ou de Nicole Fagegaltier du Vieux-Pont de Belcastel, toujours est-il que cette "assiette rectangulaire" de 4 petits desserts m'a frustré, non pas au niveau gustatif, qui était très correct, mais j'espérais mieux compte tenu du libellé. A mon avis, un intitulé comme "Les 4 desserts de Rochevilaine", serait plus approprié.
Mais cela ne nous empêchera guère de revenir, bien sûr ...
Mais le Domaine de Rochevilaine propose à sa clientèle, en plus de la qualité incontestable de sa table ré étoilé en 2008 (après la sanction intervenue en 2004), d'autres atouts agréables. Bien sûr il y a cette proximité, cette communion devrais-je dire, avec l'océan tout proche, si proche que par gros temps on perçoit les embruns sur les baies vitrées.
Mais il y a aussi les soins, les soins dont Pascale et votre serviteur avons fait l'essai durant cet après-midi du 11 avril 2013.
Tout d'abord, le soin Nomade® (que j'ai offert à mon épouse). Ce soin propose un masque corporel d’argile, aux qualités astringentes, absorbantes et adoucissantes. Il est déposé sur votre ventre et vos cuisses. Ensuite on vous enveloppe ces parties de votre de votre corps dans une serviette afin que l'argile fasse son effet. Pendant ce temps, la kinésithérapeute vous masse les pieds, les jambes, les mains, les bras, le visage, la nuque et le cuir chevelu avec de l’huile d’argan. Pour terminer, on verse quelques gouttes d’essence de mandarine sur une serviette que l'on dépose sur votre tête. Après un repos de plusieurs minutes, on vous passe à la douche pour enlever l'argile et on vous dirige vers le salon de relaxation pour prendre un thé à la menthe.
Ensuite, place au soin Nopal® (offert par ma fille Carole). Il est principalement constitué d’un massage profond, stimulant, nourrissant et antistress. Ensuite, on vous couvre le corps d'une préparation chaude faite avec de la pulpe de cactus nopal. Puis on vous enveloppe dans une serviette et vous vous reposez ainsi durant une dizaine de minutes. Petite douche pour enlever cette pulpe et une petite tasse d'une boisson à l'aloe vera vous attend dans le salon de relaxation.
Enfin, le Domaine de Rochevilaine, c'est aussi une galerie d'art où exposent différents artistes, au gré des coups de cœur de Bertrand Jaquet. En cette fin d'après-midi du 11 avril, le Salon Saint-André accueillait notamment des œuvres de Yo Coquelin (www.yocoquelin.com) et d'Alain Bonnefoit, un vernissage auquel nous avions été aimablement conviés.
Domaine de Rochevilaine
Propriétaire : Bertrand JAQUET
Pointe de Penn Lann
56190 BILLIERS
Tél. : 02 97 41 61 61
Fax : 02 97 41 44 85
Email : domaine@domainerochevilaine.com
Site web : www.domainerochevilaine.com
C'est en consultant le blog de Gilles Pudlowski que j'ai découvert l'adresse de cette avenante crêperie. A sa tête, deux sœurs originaires de Morlaix, Véronique et Sandrine Jézéquel. Elles se sont installées dans ce quartier Saint Patern du vieux Vannes début 2008 et ont très vite conquis les amateurs de galettes et de crêpes les plus exigeants.
Leurs galettes sont originales : aux Saint-Jacques, saupoudrées de kari-gosse (une épice lorientaise que j'avais découvert chez les Abadie), au Morbier AOP et Curé Nantais, aux crevettes avec des brisures de cacahuètes et une purée de carottes parfumée à l'orange ... Les crêpes ne sont pas en reste et bénéficient en plus d'une jolie décoration. Les galettes que nous avons dégustées étaient très croustillantes et les crêpes bien copieuses.
Pour les déguster, deux salles sont mises à votre disposition, une de 30 couverts et une autre de 16 couverts. Aux beaux jours, vous pourrez également les savourer sur une terrasse située dans une petite cour fleurie et ombragée, le tout en plein cœur de Vannes.
Depuis mars 2010, Balade en Crêpanie bénéficie du label Crêperies Gourmandes, un label attribué par le Comité Régional du Tourisme.
Le label "Crêperies Gourmandes" a été développé afin de fédérer les crêperies dans une démarche qualité et promouvoir les produits régionaux. En venant dans une Crêperie Gourmande, vous serez assuré :
- d’être chez un spécialiste de la crêpe et de la galette
- d’avoir un large choix pour satisfaire vos envies de crêpes et de galettes (75 % à la carte, hors glaces et pâtisseries)
- de déguster des crêpes et des galettes confectionnées sur place
- d’être dans un établissement qui reste ouvert au moins huit mois dans une année
- d’avoir affaire à un crêpier qui a une solide connaissance des produits locaux et régionaux (formation obligatoire avant d’adhérer au label)
- d’une véritable démarche qualité (l’établissement est audité par un organisme indépendant et obtient l’agrément Crêperies Gourmandes pour une durée de trois ans)
Balade en Crêpanie
Véronique et Sandrine JÉZÉQUEL
21 rue de la Fontaine
56000 VANNES
Tél. : 02 97 54 19 64
Site : baladeencrepanie.com
Ouverte du mercredi midi au lundi midi.
Pendant les vacances d’été, elle est ouverte tous les jours du 15 juillet jusqu’à fin août
Aurélien Trottier et Luc Poisson sont les dignes successeurs de Michel Galloyer, pâtissier talentueux qui a longtemps officié dans son Trianon du 7 de la rue Lenepveu. Leur boutique pâtissière n'est pas très grande mais propose un joli choix de gâteaux, même un vendredi en fin de matinée. Elle arbore en façade une enseigne des Relais & Desserts, ce qui n'est plus forcément un gage de qualité depuis la disparition de Lucien Peltier. La jeune fille qui nous a reçu est souriante et accueillante. Les petits gâteaux disponibles sont en majorité de forme demi sphérique et leur visuel est engageant. Nous en avons pris quatre : Mara des bois (Crémeux vanille, confit de fraises Mara des bois, biscuit amandes et fruits frais) - Passion Gourmande (Crème vanille de Madagascar? crémeux passion-mangue, biscuit croquant exotique) - Choco noisette (Croustillant noisette, biscuit meringué, mousse chocolat noisette) - Madagascar (Mousse chocolat "pure" origine", crème brûlée à la vanille bourbon, biscuit cacao). Au niveau prix, la majorité sont à 3 € 90, ce qui n'est pas excessif compte tenu de leur qualité. Côté chocolats, l'éventail là aussi est restreint mais c'est également un gage de leur fraîcheur. Le prix au kilo est à 68 € 00.
Enfin, depuis qu'ils ont repris à la mi-septembre 2012, le Palais d'Or de Michel Levesque à Cholet, nos deux "artis'an passionné" peuvent fabriquer et distribuer une petite friandise à base de praliné et de pâte d'amandes à l'orange enrobé de chocolat rouge et blanc, le fameux "Mouchoir de Cholet". Nous en avons fait l'acquisition sous la forme d'une "réglette" de 135 g dont la durée a été celle d'un coucher de soleil !
Artis'an Passionné
Aurélien TROTTIER & Luc POISSON
59 rue Saint-Laud
49000 ANGERS
Tél. : 02 41 87 44 39
Email : artisanpassionne@orange.fr
Site web : www.artisanpassionne.com
Ouvert le lundi de 14 h 00 à 19 h 30, du mardi au samedi de 9 h 30 à 19 h 30 et le dimanche matin de 10 h 00 à 13 h 00
Quand en 2008, j'ai découvert que le guide Michelin attribuait sa distinction étoilée au Favre d'Anne à Angers, distinction qui fuyait les restaurants de cette ville depuis 1996 (le dernier bénéficiaire était le Pavillon Le Quéré en 1995), j'ai tout de suite été curieux d'en savoir plus sur cet intriguant patronyme. J'ai donc découvert que celui-ci était également celui du chef et propriétaire de ce restaurant. Fort d'un parcours faisant état d'un passage chez Marc Veyrat, je dois avouer que compte tenu de cette référence je suis resté dubitatif. Car Marc Veyrat, quelque soit son talent, n'est pas le cuisinier "au chapeau" pour lequel je manifestais la plus grande admiration. Surtout depuis qu'un reportage télé l'a en plus montré écrasant au volant de son 4X4 jaune des petites fleurs pour lesquelles, quelques minutes auparavant, il reprochait à un de ses jeunes cuisiniers de leur marcher dessus ! Heureusement, Teva, un comparse gastronome connu grâce au site d'échanges culinaires du Bottin Gourmand (mais ça, c'était avant !), m'a vanté la qualité et la créativité de la cuisine de Pascal Favre d'Anne ainsi que les connaissances vineuses de son épouse Mathilde, et m'a fortement recommandé de faire un petit détour par leur établissement à l'occasion d'un futur périple.
Rendez-vous fut donc pris par téléphone le 9 avril dernier en fin d'après-midi pour réserver une table au Favre d'Anne. Quelle ne fut donc pas ma surprise ce vendredi midi 12 avril 2013, quand j'ai découvert que la sympathique jeune fille qui nous accueillait ne trouvait pas trace de ma réservation. Heureusement, le Favre d'Anne n'était pas complet (tout du moins lors de notre arrivée) et nous avons pu être installé dans la salle à manger située au premier étage. Je passerais volontiers sur les accoudoirs de nos fauteuils dont une photographie aurait d'ailleurs pu illustrer mon petit diaporama, mais la charmante Mathilde Favre d'Anne a su trouvé les mots justes et me fournir les explications nécessaires ... et je garde donc mon cliché pour alimenter mes futurs souvenirs personnels lors d'une prochaine escale ici.
Après quelques minutes d'attente, nous prenons connaissance des propositions de la carte. Celle-ci présente quelques différences avec les infos que j'avais glanées dans le site internet. Mais les plats qui m'avaient séduit sont là et c'est l'essentiel. Ce sera donc le menu "Envolée des Saveurs" et ses 5 dégustations pour 65 € 00 qui seront notre terrain d'expérience de la cuisine de Pascal Favre d'Anne.
Ça commence très fort avec en amuse-bouche des "Galipettes de Saumur" (une appellation qui n'a rien à voir avec une quelconque invitation coquine !), c'est à dire des champignons de couche travaillés de 3 façons. C'est surprenant, mais une fois la découverte dégustée, on en redemanderait bien une seconde.
L'entrée met en scène des noix de Saint-Jacques (d'un beau calibre) justes saisies, déposées dans un admirable gaspacho de radis/betterave (sans goût de terre que d'ailleurs les Favre d'Anne n'aiment pas) et escortées de quelques cacahuètes qui soulignent délicatement leur petit goût noiseté.
Pour le premier plat, c'est du Sandre de Loire, frais naturellement (un intervenant sur le site de Pudlowski a osé prétendre que celui servi ici était congelé !). Il est parfaitement cuit et s'accommode à merveille avec la préparation de poireau et la tapenade d'anguille fumée à l'huile de noix.
Le second plat nous fait découvrir du Pigeon "Royal Maine Anjou". Sa chair est d'une exquise tendreté (ce terme est plus adéquat que celui de "tendresse" employé dans la carte, qui s'applique plus à l'affection qu'on porte à l'oiseau qu'à sa dégustation). Pour le mettre eu exergue, Pascal "Fa d'A" lui adjoint une polenta, une poire "Angelys" (Cf. www.angelys.org) et un étonnant crumble de dragées. Là encore, la réussite gustative est au rendez-vous.
Je ne suis pas un adepte des préparations fromagères, surtout quand elles sont à base de fromage pasteurisé. Pourtant, je dois avouer que ce Saint-Fiacre (pasteurisé) de Château-Gontier (à priori ce fromage vient de Coopérative du Haut-Anjou installée à Bierné), accompagné de céleri et de pomme Granny Smith, présentait de l'intérêt, même si j'ai découvert, mais un peu tard, que j'aurais pu bénéficier des prodigalités du chariot de fromages ... au lait cru. La prochaine fois ...
Pas de bons repas sans dessert. La maison en propose trois. Un aux légumes, des topinambours, qui nécessitent une paroi abdominale à toute épreuve. Heureusement pour moi, et le voyage en vase clos qui suivait, il était au programme du menu "Symphonie des saveurs". Le deuxième, baptisé "Tout chocolat et Caramel au beurre salé", faisait partie du menu "Fou des Saveurs". Ce sera donc, le troisième, le "Dulcey (un chocolat "blond" création 2012 de Valrhona), huile d'olive, coulis de mangue et glace curry", qui nous sera servi. C'est très bon, c'est tout en finesse, mais ça manque à mon avis d'une touche de croustillant pour contrebalancer le côté un peu trop moelleux de cet ensemble. Préalablement, nous avions exercé nos papilles avec un prédessert basé sur le Quernon d'ardoise® (sans autre précision), une friandise angevine très appréciée par les becs sucrés locaux (Cf. explications plus loin). Pour conclure et escorter un café bien serré, les mignardises (Guimauve, Madeleine et Macaron citron), n'ont pas eu le temps de trainer dans leur assiette de présentation.
Et pour les vins d'accompagnement, me direz-vous ? Teva m'ayant prévenu de l'impressionnante aptitude de Mathilde Fd'A à concocter des accords idoines dans ce domaine, j'ai naturellement choisi l'option de l'accord mets & vins à 35 € 00, non sans avoir pris la précaution de demander le nombre de verres, mais non pas, je l'avoue, leur obligatoire contenance (à vue de nez ... et de gosier, cela avoisine les 10 cl. Mathilde, si je me trompe, faites-le moi savoir).
C'est ainsi que nous avons dégusté, sans les connaître (ni les reconnaître d'ailleurs), les vins suivants, au fil des 5 plats de cet attractif menu :
Saumur blanc 2010 "Clos de Guichaux" de Guiberteau
Cour-Cheverny 2009 de Cyrille Sevin
Vin de France 2011 "Reméage" de Cuilleron-Villard-Gaillard
Sur le fromage, c'était un vin blanc, dont hélas je n'ai pas photographié l'étiquette. Donc Mathilde, si vous pouvez m'aider ...
Gaillac 2011 Mauzac roux de Plageoles
Quand je pense que l'Axel à Fontainebleau, tout jeune étoilé 2013, facture la bagatelle de 55 € 00 sa "Sélection de 6 verres de vin de 8 cl", présentée pendant un temps comme issue de Cépages surprenants et d’appellations insolites, renommées au Terroir Immense, on mesure le fossé qui le sépare du Favre d'Anne qui, pour son menu "Symphonie des Saveurs" à 95 € 00 en 9 dégustations, facture 40 € 00 son Accord mets et vins. Chercher l'erreur !
PS : le Quernon d'ardoise® est une friandise créée en 1963 par M. Mailleau, pâtissier-chocolatier au 22 rue des Lices à Angers et fait l'objet d'une marque déposée. Elle rend hommage à un des produits phare de la couverture de certains bâtiments et pavillons, l'ardoise. De couleur bleutée, ce petit carré d'environ 3 cm de côté et de 6 mm d'épaisseur renferme une nougatine aux amandes et aux noisettes. Actuellement fabriqué par Michel Berrue dans sa "Petite Marquise", la nougatine qu'elle contient est conçue dans une pralinière en cuivre. Ensuite, la "pâte" obtenue est laminée à 90° puis débitée en petits carrés calibrés et enfin enrobée d'une couverture de chocolat blanc teinté par un colorant bleu ardoise. Vendu sous différents formats et contenants, compter 35 € 50 pour une boîte métallique de 500 g, soit 65 "Quernon d'ardoise®".
Le Favre d'Anne
Mathilde & Pascal FAVRE D'ANNE
18 quai des Carmes
49000 ANGERS
Tél. : 02 41 36 12 12
Email : contact@lefavredanne.fr
Site web : www.lefavredanne.fr
Dans son compte Facebook, Périco Légasse vient de faire paraître ce mardi 30 avril 2013, un petit pamphlet pas piqué des hannetons sur la mascarade du "meilleur restaurant du monde", un petit trésor d'informations à lire sans modération ...
"MEILLEUR RESTAURANT DU MONDE"
LE GRAND PRIX DE LA TOURISTA INTERNATIONALE
Malgré l’évidence répétée d’une forfaiture, les médias persistent à encenser une opération téléguidée par l’industrie agroalimentaire pour assoir son hégémonie.
Après les cas d’accidents sanitaires survenus ces dernières années à El Bulli, table expérimentale du célèbre Ferran Adria, à Rosas, en Catalogne, au Fat Duck, de Heston Blumenthal, à Bray-on-Thimes, près de Londres, puis au Noma, à Copenhague, du chef René Redzepi, tous les trois consacrés "meilleur restaurant du monde" par la revue britannique The Restaurant Magazine, nous aurions pu croire que le groupe Nestlé, promoteur financier de ce classement, aurait mis un bémol à la pantalonnade. Mais non, tout va donc pour le mieux dans le meilleur immonde. L’édition 2013 de cette forfaiture médiatique voit le triomphe du Celler de Can Roca, des frères Roca, près de Gerona, en Catalogne, une table se revendiquant de la cuisine «techno émotionnelle» utilisant des additifs chimiques dans ses préparations.
Les lauréats de cette année se sont spécialisés dans la recherche des phénomènes olfactifs de l’univers alimentaire. S’inspirant du travail des grands parfumeurs tels que Dior, Chanel, Hermès ou Mugler, les frères Roca font appel à des procédés d’extraction aromatique et de concentration de saveurs obtenus grâce à un appareil du nom de Rotaval. Ce distillateur de parfums à basse et haute température permet en effet de décupler les odeurs d’un aliment et de composer ainsi un « gastrOpera » nasal. Autant dire que les cuisines de nos trois alchimistes du soufflé aux cèpes sans œuf ni farine à la fumée de bois de sapin, plat fétiche de la maison, ressemblent à s’y méprendre à un laboratoire de physique nucléaire. Le journaliste allemand Jörg Zipprick se souvient encore de sa nuit médicalement assistée après un mémorable dîner au Celler de Can Roca.
Ne doutant de rien, le jury de ce prodigieux classement a tout de même accordé la deuxième place au Noma de René Redzepi, malgré l’accident sanitaire survenu en mars dernier. La quatrième place a été attribuée au restaurant basque Mugaritz, à Renteria, près de San Sebastian, dont les clients finissent parfois leur dîner aux urgences pour cause d’intoxication. Pour ne rien gâcher, l’anglais Heston Blummenthal, lauréat 2008, dont 529 clients avaient été intoxiqués après un repas moléculaire en février 2009, se retrouve pour sa part en 7e position.
Arborant tous fièrement leurs trois étoiles au guide Michelin, ces restaurateurs, si l’on peut les appeler ainsi, ont en commun leur fascination pour les agents chimiques moléculaires dont les combinaisons non contrôlées ont parfois des effets digestifs très fâcheux sur la santé. Sur la sellette : les alginates (E401), les celluloses plus ou moins méthylées (E461), les amidons transformés (E1142), le monoglutamate de sodium (E621), les carraghénanes (des polysaccharides extraits d’algues servant d’agent épaississant E407 et de stabilisant E450 qui permettent de former des gels à chaud), le xantana (E415) et l’azote liquide dont ces plasticiens d’art alimentaire imbibent généreusement leur salmigondis. C’est-à-dire une cuisine ne nécessitant pas de produits agricoles frais. On ne peut donc que se réjouir qu’aucun restaurant français n’ait jamais figuré dans les dix premières places, mais loin derrière. Alain Passard est 16ème, Joël Robuchon est 26ème. La cuisine française est périmée aux yeux de ces tartuffes. Ouf !
Le plus étonnant dans cette mascarade reste tout de même l’attitude des médias. Aucune objection à ce qu’un jury improvisé, sans aucune légitimité professionnelle, réuni par une publication gastronomique financée par un géant de la chimie alimentaire comme Nestlé, via son eau minérale San Pellegrino, décide d’instituer un classement annuel des 50 meilleurs restaurants du monde. Tout cela est parfaitement légal. Laissons les vivre.
Ce qui choque dans cette affaire est l’engouement avec lequel la presse, les radios, les journaux télévisés, le web et tous les moyens de communication planétaires s’empressent de relayer la nouvelle sans prendre une once de recul et sans faire un seul instant état des dessous réels et avérés de cette formidable intox médiatique.
Consacrerait-on meilleur avion du monde un modèle qui s’écraserait à tout bout de champ ou meilleur architecte du monde celui dont les immeubles s’effondreraient à la moindre bourrasque ? Étonnante époque où l’on trouve normal de fouiller le compte en banque d’un parlementaire jusqu’au dernier centime, mais où l’on ne s’insurge pas qu’une gargote ayant empoisonné 63 clients deux mois auparavant arrive deuxième des meilleurs restaurants du monde. À croire que Findus, Spanghero et les abattoirs roumains ont encore de l’avenir. Voici l'apothéose de la malbouffe
À bon appétit, salut !
Périco Légasse
PS : comme je l'ai suggéré à Périco, pourquoi ne pas organiser un boycott par la restauration française, étoilée ou non, de la fameuse San Pellegrino !
Et je suis content de constater que Michel Sarran, 2 étoiles Michelin à Toulouse, vient de s'engager dans cette voie en la retirant de sa carte... car il n'est pas sûr que cette eau minérale soit l'une des 50 meilleures du monde !
Sorti dans sa version studio en 1966, cette interprétation de "Paint it black" enregistrée en février 1990 au Tokyo Dome (pratiquement la même que celle interprétée au Parc des Princes le 22 juin 1990) est certainement la meilleur version live de ce morceau emblématique des Stones, avec une excellente intro très hispanisante de Keith Richards.
De tous les concerts des Stones, celui donné à Rio de Janeiro le 18 février 2006 sur la plage de Copacabana, est certainement le plus extraordinaire. D'abord parce qu'il était gratuit, ensuite parce que selon les chiffres, il y avait ce soit-là 1 million de spectateurs, mais peut-être 1,5 million voir 2 millions !
Les deux morceaux qui suivent, "You got me rocking" et "Rough justice" sont les deux derniers "bons rocks" enregistrés par les Rolling Stones depuis 1995, des rocks qui correspondent bien à leur image quand ils les interprètent sur scène.
Bon trip avec les "papy" !
C'est certainement "le" titre qui déménage le plus dans un concert des Stones. Ses premières notent commencent souvent lors du retour des membres du groupe sur le praticable déployé au-dessus des fans après que le groupe ait interprété quelques titres sur une petite scène installée au milieu du public.
Ce morceau était le premier de l'album Beggars Banquet sorti fin 1968, album qui fut le septième de la carrière du groupe. Conçu sur un rythme de samba, il débute sur scène par un solo de congas et de maracas, très vite suivi par les fameux "whoo whoo" entonnés par Mick Jagger et la pulpeuse Lisa Fischer. Ensuite, la rythmique monte en puissance grâce aux inimitables riffs de Keith Richards ... bref on ne peut-être que séduit par ce "diable sympathique" enregistré au Zilker Park à Austin, Texas, le 22 octobre 2006.