C'est en cherchant sur internet l'adresse d'un fromager proposant des fromages anglais au lait cru que je suis tombé sur ce spécialiste installé dans les Halles de Tours qui annonçait dans une page de son site "Plus de 95 % de leurs fromages sont au lait cru. Marie-Thérèse et Thierry Cartereau, affineurs fromagers, ont une spécialité : le fromage fermier".
Quand on sait que la célèbre maison anglaise bicentenaire de Londres "Paxton & Whitefield" (www.paxtonandwhitfield.co.uk) propose peu de fromages "bleus" anglais au lait cru, notamment ni Stilton, ni Shropshire, je me faisais donc une joie en ce 9 octobre 2014 au matin de faire l'acquisition de 3 fromages anglais (sur les 5 possibles à la Montagne aux Fromages), à savoir Stilton, Shropshire et Cheddar, dont on m'avait bien confirmé et assuré lors d'un coup de fil préalable, qu'ils étaient au lait cru.
Armé de mon caméscope/appareil photo, je commençais à faire quelques clichés, quand la vendeuse m'a interpellé avec un "air aimable" de circonstances, pour me faire savoir que les photos et les films étaient interdits (mais je suis passé outre) ! Décidément, après l'épisode de Morin à Aurillac en août 2013, certains fromagers plongent profondément dans le délire paranoïaque vis à vis des photos de leur fromagerie qu'on peut retrouver sur leur site Internet !
Ne souhaitant pas envenimer ce très fort et charnel relationnel naissant, j'ai fait comme si de rien n'était et donc demandé tout d'abord du Stilton, du Shropshire et du Cheddar que j'ai complété par du Manchego (Espagne) et du Taleggio (Italie). Mais m'étonnant, pour les 3 fromages anglais, que seul le Cheddar mentionnait l'usage du lait cru sur son étiquette, j'ai redemandé à la vendeuse de me confirmer que ces deux autres l'étaient aussi, ce qu'elle a fait. Mais le doute à ce sujet s'est installé dans mon esprit quand cette même aimable vendeuse m'a affirmé, toujours avec le même aplomb, que le Stilton et le Shropshire était au départ deux fromages identiques, dont seul l'ajout du jus de carotte dans ce dernier lui octroyait cette couleur orangée particulière. Affirmation très surprenante de la part d'une "professionnelle", quand on sait que cette couleur orangée est en fait due au roucou, fruit du rocouyer, un colorant alimentaire naturel utilisé comme pigment ... et riche en caroténoïde (d'où certainement la confusion pour une non initiée comme elle !). En effet, depuis belle lurette il est employé par les indiens d'Amérique du Sud mais aussi chez nous pour colorer certains fromages comme le Livarot, la Boulette d'Avesnes ou encore la Mimolette. Et comme on ne balaie pas d'un revers de manche un passé de 40 ans voués à la DGCCRF, je n'ai pas pu m'empêcher de solliciter une intervention de mes collègues d'Indre-et-Loire pour vérifier que les fromages que j'ai achetés sont réellement au lait cru. Je ferais naturellement le point sur cette situation dès que je serais informé des conclusions de la DDPP 37. Et ses conclusions me sont parvenues le 14 octobre 2014. Elles sont disponibles au moyen du lien suivant : Réponse DDPP 37.pdf
La dégustation faite le 11 octobre 2014 a démontré et confirmé une fois de plus que les pays avoisinants, Grande-Bretagne incluse, disposent eux aussi d’excellents fromages au lait cru (sous réserves pour les 3 anglais). Les bleus de Stilton et de Shropshire étaient onctueux et très goûteux, le Cheddar, qui appartient à la famille des pâtes pressées non cuites, présentait une texture ferme, légèrement sèche, veinée à quelques endroits de moisissures et délivrait une intensité gustative prononcée; le Taleggio, de la famille des croûtes lavées, arborait une belle pâte ivoire et crémeuse, merveilleusement fondante et le Manchego, issu de lait de brebis de race "Manchega", à la croûte striée en relief, offrait une agréable pâte ferme rappelant certains fromages affinés longuement du Pays-Basque, avec un bon goût de lait de brebis. En résumé, les 5 fromages achetés ici étaient bien affinés et excellents. Dommage que l'accueil de "Sylviane" soit désagréable, ce que m'a d'ailleurs confirmé l'ami tourangeau qui a partagé cette dégustation. Aussi, la prochaine fois que je viens aux Halles de Tours pour mes emplettes de production laitière, je retournerais plutôt chez les fromagers Beillevaire ou Rodolphe Le Meunier, beaucoup plus sympas, eux, même si leur choix est plus restreint.
La Montagne aux Fromages
Marie-Thérèse & Thierry CARTEREAU sans oublier "Sylviane" leur "fameuse" vendeuse
Centre des Halles porte H
37000 TOURS
Tél./Fax : 02 47 38 64 07 ou 02 47 38 64 09
Site web : www.lamontagneauxfromages.com
Email : contact@lamontagneauxfromages.com
Ouvert : mardi, mercredi, jeudi de 7 H 30 à 13 H 30 et de 15 H 00 à 19 H 30
Vendredi et samedi, journée continue de 7 H 30 à 19 H 30
Dimanche et jour férié de 8 H 00 à 12 H 30
Fermé le dimanche après midi et le lundi
Frédérique Hénaff m'en avait informé fin septembre dernier mais m'avait demandé de ne pas ébruiter le lieu de leur projet de nouveau restaurant à Quimper. Un article paru ce 22 octobre 2014 dans le Télégramme lève le voile sur l'emplacement choisi et le programme des travaux à réaliser. Je vous livre ci-dessous les photos et le contenu de l'article consacrés à l'Allium.
Artère quimpéroise un peu défraîchie, la rue de la Providence est devenue la rue de l'évidence pour Frédérique et Lionel Hénaff : oui, c'est là, dans un ancien garage Mercédès, qu'ils comptent ouvrir leur restaurant gastronomique. Ils font appel au financement participatif pour mener à bien leur projet.
Au 49, rue de la Providence, le garage Mercédès a fermé ses portes en 1971. Une Trocante, puis un magasin de Windsurf ont ensuite brièvement occupé les lieux. Aujourd'hui, la façade défraîchie et ses grands volets métalliques n'accueillent plus que les tags. À l'intérieur, les murs sont lépreux, les 314 m² au sol jonchés de débris... Il faut convier toute son imagination pour se projeter dans de petites salles sur estrade, « pour casser les volumes, pour éviter l'impression de cantine », esquisse Lionel Hénaff en scrutant le grand mur de pierre intérieur, dans lequel serait pratiquée une ouverture, pour ouvrir sur le parking de la Providence. Lui et son épouse Frédérique s'y voient déjà. Ce n'est pas de l'insouciance, c'est même tout le contraire.
Treize ans à la Roseraie
Ces deux-là vivent et travaillent ensemble depuis 23 ans. Frédérique est sommelière, Lionel chef cuisinier. Il a fait ses gammes dans plusieurs établissements étoilés avant qu'ils ne s'associent, en 1999, aux parents de Frédérique, propriétaires de La Roseraie de Bel Air, à Pluguffan. Le restaurant a décroché une étoile Michelin en 2001 et l'a gardée plus d'une décennie, jusqu'à ce que d'importants travaux, notamment de mise aux normes pour l'accès aux handicapés, ne les obligent, la mort dans l'âme, à bifurquer. « Il y en avait pour plus d'un million de travaux, sans même parvenir à la modernisation que nous souhaitions », disent-ils.
« Le secteur nous a intéressés »
Après un bref passage aux Sables Blancs, à Concarneau, ils se retrouvent à la case départ. Ils gambergent. « Comment rebondir ? Comment avoir notre propre entreprise ? » D'anciens clients, qui s'enquièrent de savoir quand ils pourront « remanger de la langoustine crispie », les empêchent de trop douter. Puis ils tombent sur cette friche, au 49, rue de la Providence. « Le secteur nous a motivés. La proximité du multiplexe, le lieu de balade, le côté paysager... », expliquent-ils. De leur propre aveu, une rencontre avec la municipalité achève de les convaincre. « Nous avons trouvé une très bonne écoute. Guillaume Menguy (responsable de l'urbanisme, NDLR) et Dominique Scouarnec ont organisé une table ronde pour nous, en plein été. Ils envisageaient de préempter mais ils nous ont donné la priorité. Ça s'inscrivait dans leur vision du développement du quartier ». Les époux Hénaff sont également encouragés par la CCI. Alors, fini de tergiverser. Ils se lancent, prennent contact avec une architecte et leur banquier, qui - démarche innovante - leur conseille de compléter leur apport personnel par le « crowfunding », ce recours au financement participatif qui gagne de plus en plus d'adeptes.
« Les premiers dons ça a été un choc pour nous »
Ils optent pour la plateforme « KissKissBankBank », et ouvrent leur site, baptisé « Allium, cuisine nature ». Ce n'est autre que le futur nom de leur restaurant. « Allium signifie ail en latin. J'ai grandi au bord du canal de Nantes à Brest. Je ramasse de l'ail sauvage sur ses berges depuis que je suis gamin », sourit Lionel Hénaff. Depuis début octobre, leur page a été vue 700 fois, et 61 contributeurs ont apporté leur aide au projet, pour un total de plus de 10.000 € à ce jour. « Ça va de 5 € à 500 € et plus. Les premiers dons, ça a été un choc pour nous. Des gens ont contribué, et pourtant, ils ne roulent pas sur l'or », confie Frédérique Hénaff. Ils espèrent, d'ici le 12 novembre, atteindre 30.000 € grâce au crowfunding. KissKissBankbank - projet Allium cuisine nature."
En attendant sa présentation officielle initialement prévue lundi 27 octobre, voici le contenu du palmarès complet du Gault & Millau 2015 dont l'édition 2015 recense 3 500 adresses (700 nouvelles), dont 2 200 tables à moins de 30 euros. Parmi les huit "Grands de demain", le Loir-et-Cher en compte deux, 2 restaurants dont je vous ai d'ailleurs parlé dans ces colonnes cette année, en mars 2014 pour l'Assa de Fumiko & Anthony Maubert à Blois, qui entrent avec 3 toques, et en mai 2014 pour Guillaume Foucault du Pertica à Vendôme, qui y entre avec 2 toques.
Le palmarès complet du Gault & Millau 2015 :
Cuisinier de l'année : Yannick Alléno (Ledoyen, Paris 8ème)
Nouveaux 5 toques : Frédéric Anton (Le Pré Catelan - Paris 16ème) et Alexandre Gauthier (La Grenouillère - La Madelaine-sous-Montreuil, Pas-de-Calais)
Nouveaux 4 toques : Jean-Luc Rocha (Château Cordeillan-Bages - Pauillac, Gironde) - Fabien Lefebvre (L'Octopus, -Béziers, Hérault), Éric Westermann (Buerehiesel - Strasbourg, Bas-Rhin)
Meilleur chef pâtissier de l'année : Fabien Berteau (Pur' - Paris 2ème) - Alexis Albrecht (Au Vieux Couvent, Rhinau, Bas-Rhin)
Meilleur sommelier de l'année : Fabrice Sommier (Georges Blanc - Vonnas, Ain)
Meilleur jeune sommelier de l'année : Sylvain Nicolas (Guy Savoy - Paris 17ème)
Meilleur directeur de salle : Frédéric Kaiser (Épicure Le Bristol - Paris 8ème)
Meilleur accueil : Maryse et Michel Trama (L'Aubergade - Puymirol, Lot-et-Garonne)
Les 8 grands de demain :
Aurélien Crosato (Solena, Bordeaux, Gironde); Julien Dumas (Lucas Carton, Paris 8ème); Guillaume Foucault (Pertica, Vendôme, Loir-et-Cher); Frédéric Lefebvre (La Carambole, Schiltigheim, Bas-Rhin); Yohann Lemonnier (Initial, Caen, Calvados); Anthony et Fumiko Maubert (Assa, Blois, Loir-et-Cher); Alexandre Mazzia (AM, Marseille, Bouches-du-Rhône); Guillaume Monjuré (Palégrié, Lyon, Rhône).
Les 28 jeunes talents :
Christophe Lerouy (Christophe Lerouy, Orschwiller, Bas-Rhin); Vivien Durand (Le Prince Noir, Lormont, Gironde); Damien Livrozet (Au Comptoir de Damien, Lusigny, Allier); Keigo Kimura (L'Aspérule, Auxerre, Yonne); Baptiste Denieul (Auberge Tiegezh, Guer, Morbihan); Pauline Teston-Unger (Les Linottes Gourmandes, Tours, Indre-et-Loire); Benoît Doraphei (L'Hibiscus, Orléans, Loiret); Maxence Gérard (La Gourmandière, Carignan, Ardennes); Damien Hacquard (Les Échevins, Mouzon, Ardennes); Julien Diaz (L'Oggi-Chez Charles, Lumio, Haute-Corse); Anthony Serra (Château de la Dame Blanche, Geneuille, Doubs); Adrien Ferrand (KGB, Paris 6ème); Arnaud Morel (Habemus, Paris 2ème); Oscar Garcia (La Maison d'Uzès, Uzès, Gard); Daniel Lutrand (Le Pastis, Montpellier, Hérault); Cyril Auboiroux (Les 7, Tulle, Corrèze); Charles Bentz (Le 27 Gambetta, Nancy, Meurthe-et-Moselle); Nicolas Brousse (Monsieur Marius, Toulouse, Haute-Garonne); Quenty Bourdy et Noémie Honiat (L'Univers, Villefranche-de-Rouergue, Aveyron); Simon Pagès (Le Gabbro, Lille, Pas-de-Calais); Yoann Lavalley (La Table d'Hôtes, Ouistreham, Calvados); Olivier Da Silva (Odas, Rouen, Seine-et-Maritime); Nicolas Coutand (Les Genêts, Brem-sur-Mer, Vendée); Sébastien Porquet (La Table des Corderies, Saint-Valéry-sur-Somme, Somme); Fabrice Salzat (L'Art des mets, Angoulême, Charente); Cyril Glémot (Coteaux et Fourchettes, Cairanne, Vaucluse); Marco Vigano (Aux Anges, Roanne, Loire); Yann Espenel (Carabasse, Beaulieu, Ardèche).
Ce n'est pas forcément la meilleure adresse de "l'AOP Chavignol ", mais c'était la seule qui se trouvait dans la périphérie de Bourges, les 24 autres mentionnées dans le dépliant du Syndicat de cette appellation se situant beaucoup plus loin. Il m'était donc apparu opportun de s'intéresser à ce producteur.
La première impression (visuelle) en arrivant à cette fromagerie est bonne, avec des chevrettes "alpines" qui gambadent dans un petit enclos situé devant la fromagerie, et avec une chèvrerie située juste derrière, où 3 boucs (de bien beaux spécimens) se "partagent" un cheptel d'une centaine de femelles "alpines", cette race étant obligatoire, et la seule, à partir du 1er janvier 2017. Deuxième point positif, ici on ne désaisonnalise pas. C'est à dire qu'on laisse faire la nature pour que les chèvres mettent bas normalement, soit en règle générale à partir de novembre. Pourtant, beaucoup d’éleveurs de chèvres séquencent un étalement des naissances afin d'avoir du lait en permanence, et fabriquer ainsi des fromages tous les jours de l'année. La voie choisie par Fabrice Lepoutre, qui arrête la commercialisation de sa production fromagère de novembre à début février, mérite donc des encouragements.
Venons-en maintenant aux points négatifs. Dès l'entrée dans la "salle de vente", après un accueil plutôt bourru, un détail me saute aux yeux : les Chavignol AOP présentés dans la vitrine réfrigérée ne sont pas étiquetés, obligation pourtant faite par l'article 9 du Décret du 30 mars 2007. Et d'ailleurs aucune étiquette ne sera apposée sur les 10 que j’achèterais (6 secs et 4 demi-secs), en plus de 8 crottins frais (ils ont moins de 10 jours d’affinage et ne pouvaient pas prétendre à l'AOP). Côté dégustation, faite en partie en fin d’après-midi dans les cuisines du Jardin Gourmand de Colette et Christian Chauveau, les coupes d'un crottin frais et d'un Chavignol affiné, me réserveront la mauvaise surprise de découvrir un aspect granuleux de la pâte, ce qui constitue un défaut cachant souvent un problème de maîtrise dans la fabrication. Je précise que cette coupe s'est faite dans les règles de l'art, c'est à dire avec un couteau à lame lisse, la lame crantée étant à bannir dans cet exercice. Par contre, au niveau goût, les deux fromages étaient très corrects, avec toutefois une pâte qui collait un peu au palais. Le lendemain, la dégustation des deux autres types de Crottin achetés dans cette fromagerie a confirmé les premières impressions exprimées la veille.
Fabrice LEPOUTRE
Chèvrerie de la Fringale
La Fringale
18390 SAINT-MICHEL-DE-VOLANGIS
Tél. : 02 48 69 49 50 ou 06 14 88 35 95
Email : chevreriedelafringale@voila.fr
Ouvert de la mi-février à fin octobre :
Du lundi au vendredi : 7 h 00 à 12h 00 et de 15 h 00 à 19 h 30
Le samedi : 7 h 00 à 12 h 00
Dimanche après-midi sur rendez-vous
C’est en 1869 que le confiseur Georges Forest s’installe à Bourges. Neuf ans plus tard, il invente le premier bonbon en sucre satiné fourré d’un praliné au chocolat qu’il baptise "Forestine". Devant le succès de cette création, il quitte en 1884 ses anciens locaux datant de 1825 pour s’installer dans le nouveau bâtiment au style "haussmannien" qu'il a fait construire et qu’il appellera "La Maison des Forestines", dont le plafond cloisonné est orné de faïences de la Manufacture de Gien. Arrivent très vite quatre autres créations entre 1885 à 1895 : les Amandines, les Noisettes, les Châtaignes et les Richelieu, des bonbons de praliné aux amandes, aux noisettes, à la crème d’amandes aux marrons ou aux pistaches, enrobés d’une coque de nougatine ou de caramel.
En 1896, Georges Tavernier prend la succession de Georges Forest, et aujourd’hui, c’est Jean-François Tavernier, la quatrième génération, qui préside à la destinée de cette vénérable maison.
Aujourd'hui on trouve bien sûr ces 5 spécialités auxquelles s'ajoutent les Chrysantines, des Caramels tendres, des Pralines, des Crèmes d'amandes et plein d'autres sucreries des 4 coins de la France, à l'état solide ou liquide.
Nos achats, se sont limités à un sachet de Forestines, un sachet des 4 Spécialités et un sachet de Pralines (pas si bonnes que celles de Mazet à Montargis), soit 750 g de "sucreries" pour 54 € 25.
La maison expédie sa production.
La Maison des Forestines
Jean-François TAVERNIER
3 place Cujas
BP 208
18004 BOURGES Cedex
Tél. : 02 48 24 00 24
Fax : 02 48 24 00 01
Email : mdforestines@wanadoo.fr
Site web : www.forestines.fr
Ouvert lundi de 15 h 00 à 19 h 00 et du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h 15 et de 14 h 00 à 19 h 15
Il aura fallu tout juste 30 ans et l'émission "Secrets d'histoire" consacrée à Anne de Bretagne sur France 2 pour que je me décide enfin à pousser jusqu'à Bourges pour découvrir le Jardin Gourmand de Colette & Christian Chauveau. Après cette escale du 25 octobre 2014, une seule question désormais me taraude, "Mais pourquoi n'y suis-je pas allé plus tôt ?".
Pourtant, quand au Relais de Bracieux, début décembre 1983, j'ai fait la connaissance de Christian Chauveau, second de Bernard Robin (lors de mon "stage" de cuisine pour découvrir les secrets et les dessous des casseroles) et quand j'ai appris ensuite son installation en 1985 dans la cité "berruyère" au 5 rue Mirebeau, je m'étais pourtant promis d'aller très vite lui rendre une petite visite. En 1988, il change d'adresse et transporte ses fourneaux et marmites dans une imposante maison bourgeoise du 15 bis de la rue Ernest Renan, une demeure célèbre puisqu'elle fut celle de la famille Forest (dont l'ancêtre Georges Forest a inventé "Les Forestines"). C'est donc ces locaux que je découvre ce samedi de cette fin octobre et dans lesquels j’entre en toute confiance. L'accueil de Colette Chauveau est enjoué et chaleureux, et le cadre, qui était critiqué sur le web, a bénéficié il y a 2 ou 3 ans d'une rénovation qui est fort réussie. La mise de table rappel le Relais de Bracieux avec des assiettes "Basket" de chez Villeroy & Boch. Autre clin d'oeil à Bernard Robin, cette Mousse de foie de volailles au Pineau des Charentes, un des 3 amuse-bouche (les 2 autres étant un délicieux Croissant au lard fumé et des Rillettes de canard) qui accompagnent notre apéritif (offert), une coupe d'un agréable Champagne Jamart Cuvée Réserve Brut (à dominante de Pinot meunier) pour Pascale, et un verre de Coteaux du Layon 2012 du Domaine de l’Été, pour votre serviteur, un vin liquoreux parfaitement équilibré dans sa composante sucre et alcool.
Une carte d'une trentaine de propositions (entrées de 11 à 22 € 00 - plats de 16 à 26 € 00 - chariot de fromages de Philippe Olivier à 9 € 00 - desserts de 6 à 9 € 50) et 4 menus délimitent le panorama gourmand de la cuisine de Christian Chauveau. Le premier menu, intitulé "Voyage", proposait en ce 25 octobre 2014 pour 16 € 00 : une Crème de potiron et potimarron du Berry aux brisures de marrons, un Poisson du marché, beurre de câpres, un Fromage blanc moulé à la louche et une Tarte solognote tiède aux pommes de Saint Martin. Après avoir pris connaissance de l'offre des autres menus Saveurs à 36 € 50 et Découverte à 47 € 50, c'est finalement celui dénommé "Gourmand" à 25 € 50 que nous avons choisi.
Le programme gourmand sera le suivant. Pour Pascale : Cassolette tiède de faisan, sucrine du Berry, violettines et poireaux étuvés - Filet mignon de porc et croustillant de pieds et jarret, jus de morilles (nous avons délaissé la Marmite du poissonnier à la crème de langoustine) - Plateau de fromages de Philippe Olivier - Fondant Guanaja sur pain d'épices aux extraits d'Arabica. Pour moi : Œuf fermier en cocotte, crème de champignons et mouillettes moelleuses (L'œuf était trop cuit) - Civet de gibier (marcassin) façon grand-mère (avec un supplément de 2 € 50 qui ne nous sera pas facturé) - Plateau de fromages de Philippe Olivier () - pour le dessert, j'ai privilégié la Tarte solognote tiède aux pommes de Saint Martin à l' Assiette de sorbet "Maison" aux fruits frais.
Autant dire que notre première expérience dans ce bien-nommé Jardin Gourmand des Chauveau ne sera pas la dernière, car mise à part le problème de sur-cuisson de mon œuf (le récipient grès en est une des causes), tout le reste était fort bien cuisiné et excellent, avec des sauces (passage chez Robin oblige) à se lécher les pattes arrières ! J'ajoute quelques savoureuses mignardises et un très bon café, et je dois avouer que je m'en veux d'avoir attendu tout ce temps pour découvrir ce restaurant, dont pourtant on dit le plus grand bien dans les blogs et autres sujets de discussions sur le web.Souvent, dans ces colonnes, je rabâche ma sempiternelle barrière des 20 € 00 pour une bouteille de vin de 75 cl. Eh bien, dans ce Jardin Gourmand, j'ai été particulièrement aux anges en consultant sa carte des vins. Sachez en effet, que vous pourrez dîner ou déjeuner au Champagne sans vous ruiner, grâce à celui produit par la maison Jamart, un breuvage à fines bulles où le Pinot meunier domine le Chardonnay, qui vous sera facturé 35 € 00 ! On continue l'exploration avec un Sancerre blanc Reverdy à 20 € 00, des Brouilly, Morgon et autre Fleurie à 20 € 00, un Arbois-Pupillin Oernoy-Crinquand, le vin du beau-frère, à 16 € 00, un Bourgueil Taluau à 15 € 00, un Mâcon rouge à 14 € 50, un Touraine sauvignon Penet à 12 € 50, voir un Châteaumeillant Lanoix à ... 10 € 00 ! Oui, tous ces prix sont bien ceux de bouteilles de 75 cl. Et naturellement, à ces tarifs plus que modérés, le stock tourne et le restaurant est souvent complet. Pour notre accompagnement,nt vineux, j'ai fait le choix de 2 demi bouteilles, une de Chinon 2010 du Domaine du Raifault à 9 € 50, et une de Sancerre blanc 2012 de Brochard à 13 € 50. Seule ombre au tableau, mais est-ce bien une ombre, le Michelin a rayé de son référentiel culinaire cette table en 2011. C'est à ne rien y comprendre, elle qui mériterait largement d'être distinguée par un Bib gourmand. Mais la tenue de route gastronomique du Guide Michelin ces dernières années n'est pas forcément à la hauteur de celle procurée par ses pneumatiques !
Le Jardin Gourmand
Colette & Christian CHAUVEAU
15 bis rue Ernest Renan
18000 BOURGES
Tél. : 02 48 21 35 91
Fax : 02 48 20 59 75
Email : jardingourmand18@orange.fr
Site web : www.lejardingourmand-bourges.fr
La cathédrale Saint-Étienne en chiffres :
- Longueur : 120 m
- Largeur : 41 m
- Hauteur de la nef centrale : 37 m 15
- Superficie : 5900 m2
- Diamètre des piliers de la nef : 1 m 72
- 4 cloches :
Guillaume (7 tonnes)
Henri (3200 kg)
Caroline (2360 kg)
Marie-Thérèse (1830 kg)
Quelques précisions :
La cathédrale Saint-Étienne a été inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1992.
L'horloge astronomique comporte deux cadrans. Celui du haut donne les heures et les minutes. Celui du bas, beaucoup plus complexes, indique les cycles lunaires, la hauteur du soleil et les signes du zodiaque.
A 70 ans, Tony Joe White a toujours la pêche, même s'il reste désormais assis dans ses concerts, et son Polk Salad Annie, qui sera repris par Elvis Presley, n'a pas pris une ride
!