Il était né comme moi un 24 mars, mais avec 10 ans d'avance. Et comme il se prénommait aussi Jean-Pierre, cela nous faisait au moins deux points communs, en plus de ceux liés à la "bonne bouffe" et à la défendre, lui en tant qu'intervenant sur Canal +, moi en tant qu'agent de la DGCCRF sur le terrain ! Sans lui, cette DGCCRF serait très certainement restée dans le plus total anonymat qui entoure les activités de la plupart des services de l'état. Grâce à lui, la DGCCRF, "petit service" de 4000 fonctionnaires dans les années 1990, a été valorisée et son utilité mise en lumière. Pour l'avoir contacté et rencontré à plusieurs reprises, il était toujours disponible et prêt à faire passer le message lors de la mise en danger de son existence.
La nouvelle de sa disparition ce matin du 30 mars 2016 à 6 h 30 dans "La matinale d'Europe 1" m'a profondément touché et attristé. Et quand dans l'émission de Jean-Marc Morandini un appel a été lancé pour lui rendre hommage, j'ai contacté le standard d'Europe 1 pour témoigner en direct sur cette antenne. Un double hasard a voulu que je sois choisi et que l'intervenant qui a pris ma suite sur cette Europe 1 soit … Périco Légasse !
Pour conclure mon témoignage, je reprendrais juste les quelques lignes que j'ai écrites sur mon site en juin 2014 à l'issue des "Journées de rencontres" organisées par Marianne à Poitiers, ce qui restera donc mon dernier entretien avec Jean-Pierre Coffe :
"La formule est facile mais oui je l'ose, ne jetez pas le "pépé" avec l'eau du bain ! Oui, Jean-Pierre Coffe s'est acoquiné avec une des composantes de la grande distribution, Leader Price. Mais cette perte de racines justifie-t-elle tout cet excès de déshonneur et toute cette indignité ?
Que je sache, quand Bocuse, Guérard, Robuchon, Senderens, Loiseau ou Veyrat vantent ou ont vanté à tout va les qualités de produits dont la simple entrée dans leurs cuisines serait autant de sacrilèges, personne n'a haussé le ton ni levé le petit doigt ! Bizarre, non ! Y'aurait-il d'un côté les bons partenaires des géants de l'industrie alimentaire et de l'autre un paria ? Quand je vois ou je revois Joël Robuchon se délecter d'un café Legal ou d'un Parmentier de canard Fleury-Michon, quand je vois ou je revois Marc Veyrat se gausser du chapeau (noir) sur la qualité du jambon Madrange, reconnaissable en se bandant les yeux, quand je vois ou je revois le regretté Bernard Loiseau manger une soupe Maggi, j'ai comme l'impression que certains de nos coupeurs de la tête chauve à grosses lunettes ont la mémoire courte … ou sélective, voir les deux !
Rappelons, pour ceux qui n'étaient pas nés ou qui sont victimes de trous de mémoire sélectifs, qu'à la fin des années 80 et les suivantes, c'est Jean-Pierre Coffe qui fut le premier à s'élever contre la malbouffe. Ses coups de gueules, restés célèbres dans "La grande famille" de Canal+, ses deux ouvrages "A vos paniers" parus en 1993 et 1995 (restés hélas sans suite), véritables panégyriques des bonnes adresses d'artisans ... mais aussi des mauvaises. Enfin, ses émissions sur France Inter dans "Ça se bouffe pas, ça se mange", doivent-ils être versés aux oubliettes de la mémoire ?
Certes, je ne suis peut-être pas objectif sur le cas "Jean-Pierre Coffe", lui qui comme moi sommes nés un 24 mars, avons le même prénom et qui mais surtout, je n'oublierais jamais qu'il a été le premier à faire connaître et à défendre les agents de la DGCCRF ... mais moi je n'ai pas la mémoire courte et j'ai l'amitié fidèle ... ! Depuis, heureusement Périco Légasse a pris la relève pour défendre la DGCCRF et les bons produits, merci à lui de pérenniser ainsi l'action de son mentor..."
En attendant la parution des commentaires de mes prochaines escales gourmandes Alsaciennes de cette fin mars 2016, voici quelques photos de celle qui est certainement la plus prestigieuse, La Villa Lalique à Wingen-sur-Moder, dont les cuisines ont été prises en main par Jean-Georges Klein en août 2015. Le Guide Michelin 2016 l'a déjà gratifiée de 2 étoiles.
Les photos sont tirées de la page Facebook de la Villa René Lalique.
Le déjeuner du 24 mars 2016, dont le commentaire et la vidéo seront mis en ligne vers le 15 avril 2016, a été exceptionnel ! Le hasard a voulu que pendant notre visite de la cave organisée par Nicolas Multon, un inspecteur du Michelin guidé par Mme Klein croise notre route ...
C'est la quatrième et dernière pépite de cette balade limougeaude, et quelle pépite ! Je ne sais pas où les Limougeauds se fournissaient en cafés avant que Philippe Exbrayat ne s'installe place d'Aine le 11 octobre 2012, mais depuis cette date, tout amateur passionné par ce breuvage, se doit d'adopter sans réserve cette adresse pour s'y approvisionner. Nous sommes (très bien) reçus par Philippe Exbrayat qui pour nous accueillir nous offre de déguster un café, mais seulement disponible à la machine. C'est un "Panama, Geisha, Kotowa Mandarina"* . Pour en avoir discuté la vieille avec lui au téléphone (je lui faisais part que son site web était injoignable), je ne suis pas emballé par les cafés obtenus par ce procédé, mais j'accepte juste pour goûter. Et cette dégustation confirme mon opinion !
Sept cafés sont disponibles à la vente. Leurs prix s'échelonnent de 27 € 20 à 47 € 20 le kilo. Certes, ce n'est pas donné, mais ce n'est pas du "Café Grand'Mère", et encore moins du "Georges clôné". A propos de ce dernier, le prix d'achat de ses capsules de 5 ou 6 g, qui vont de 0 € 35 à 0 € 42 l'unité, donne un prix au kilo variant entre 70 € 00 et 84 € 00 ! Il faudrait vraiment que ceux qui en achètent prennent cet élément en ligne de compte ! Petite digression : on retrouve pratiquement le même problème avec les utilisateurs de machines à pain. Mais revenons aux cafés de cette "Fabrique". Tous ont été torréfiés récemment et tous sont "enfermés" dans une poche étanche qui porte chacune une étiquette avec la date de leur torréfaction ainsi que tous les renseignements concernant leurs caractéristiques (nom du café, variété, lieu de culture, altitude, méthode de séchage ...).
J'ai pris les 7, même si pour le Kegwa AA+, j'ai eu beaucoup de mal à convaincre Philippe Exbrayat, qui le trouvait trop spécial, de me le vendre ! Mais devant mon argumentaire d'en faire mon café du dimanche, il a finalement cédé !
Et comme pour faire un bon café il faut aussi une bonne eau portée à la bonne température, mon épouse a fait l'emplette d'une bouilloire qu'elle s'est empressée de m'offrir.
Le seul petit bémol concernant ce magasin est son accès. Surtout quand, comme votre serviteur, on débarque du parking souterrain "Indigo Aine" (lui aussi gratuit pendant une demi-heure) et qu'on cherche à traverser sans se faire choper par les véhicules qui débouchent du boulevard Victor Hugo ! Trouver le bon passage piéton devient alors impératif pour y parvenir ... et y revenir !
* Découverte en Ethiopie dans la vallée de Geisha dans les années 30, la variété Geisha est devenue une "cerise star" dans le monde du "café de spécialité" après que la Ferme La Granja La Esperanza la révèle au monde en décrochant en 2004 la 3ème place au concours mondial du "café de spécialité".
Très peu utilisée à cause de son faible rendement, cette variété est pourtant extrêmement aromatique avec des notes florales hyper prononcées.
Le Panama est reconnu pour produire des Geisha de très grande qualité. Le Kotowa Mandarina provient la ferme Finca Don K du département de Chiriqui dans la région de Boquete. Celle-ci a été installée à partir de 1918 par le Canadien Alexander Duncan Maclntyre qui est tombé amoureux de la région. Il nomme cet endroit Kotowa qui signifie "montagne" dans la langue locale Ngöbe. Aujourd’hui, nous en sommes à la quatrième génération !
La Fabrique du Café
Philippe EXBRAYAT
7 place d'Aine
87000 LIMOGES
Tél. : 05 55 14 28 16
Email : lafabriqueducafe@gmail.com
Site web : www.lafabriqueducafe.fr
J'aime les abats en général, et les tripes en particuliers. C'est surtout grâce à celles de Chatel à La Ferté Macé, maison emblématique de cette spécialité et reprise en 2005 par Claudine et Laurent LEGOFF, un couple de professionnels du métier, que j'y ai pris goût.
En consultant incidemment le site du restaurant "Chez Alphonse", Bib gourmand depuis 2016, j'étais à cent lieues de penser que j'allais découvrir une charcuterie de Limoges lui ayant dédié son enseigne. Ce samedi 12 mars 2016, cette maison constituait donc ma troisième pause gourmande sur Limoges. Elle est située dans une rue piétonne et son accès nécessitera de trouver une place de parking à proximité, ce qui relativement facile ... et pas cher, puisque là encore, la première demi heure de stationnement est gratuite. Je dois avouer qu'en pénétrant dans cette "triperie", je m'attendais à trouver des tripes en bocaux. Et bien non. Ici on vous la propose seulement fraîche et à la coupe. Par contre, on peut vous la mettre sous-vide, avec bien sûr une durée de conservation plus limitée qu'en bocal.
J'en ai pris une part de 1 kilo 700 environ que nous avons dégustée le lundi midi 14 mars 2016 avec comme escorte légumière une simple purée de pommes de terre du Grand-Chalier ... et comme accompagnement vineux, un Romorantin 2010 du Domaine des Huards de Gendrier. Je les ai trouvées très bonnes, peut-être un peu trop croquantes à mon goût, un avis non partagé par mon épouse. Mais l'autre très bonne surprise qui m'attendait dans cette charcuterie, c'est son boudin noir. La vendeuse nous l'a chaudement recommandé en nous lançant, "Il a été fait ce matin !". Elle avait tout à fait raison de nous encourager à l'essayer car les 4 parts que nous avons mises au four dimanche soir 13 mars 2016, accompagnées d'une compote de pommes, elles aussi du Grand Chalier, nous ont régalés, sans aucun problème de digestion.
La vendeuse nous a également présenté une autre spécialité (Cf. photo diaporama ci-dessous) dont je n'ai pas retenu hélas l'intitulé, qui avait l'air des plus sympathique. Coût de nos emplettes : 28 € 70.
Tripes & Cie
Christophe BUTEAU
15 rue Haute Vienne
87000 LIMOGES
Tél. : 05 55 34 31 99
Email : contact@tripesetcie.fr
Site web : www.tripesetcie.fr
C'était en août 2013. Isabelle & Denis ont eu l'agréable surprise de découvrir que des clients de leur boulangerie les avaient plébiscité pour participer à l'émission "La Meilleure Boulangerie de France" de M6. Et cette compétition, ils l'ont gagné pour le Limousin :
Depuis cette aventure télévisuelle, ils ont émigré de la rue Lansecot à la place des Bancs. Ce samedi matin 12 mars sur le coup de 10 h 45, leur boulangerie était bondée. Pour faire face à cette affluence, qui doit se reproduire assez souvent, ils ont conçu un espace bien conçu et très accueillant. On y entre par un porte et on ressort par une autre, sur un plan légèrement incliné. Pour faciliter votre attente, quelques sièges permettent à la clientèle qui le souhaite de s'asseoir et de patienter, voir de discuter.
Les vitrines proches de l'entrée, et qui se prolongent jusqu'à la partie boulangerie, regorgent de diverses préparations toutes aussi alléchantes les unes que le autres. S'y côtoient les Flans (Courgette, Oignons, Chèvre, Thon, Poireaux ...), les Cakes et les Pâtés (Patate, Viande) pour ne citer qu'eux. Et quand on fait comme nous la queue, ça donne faim ! D'autant qu'au fur et à mesure de notre progression dans la file d'attente, d'autres festivités se sont offertes à nos yeux, avec notamment une "Cornue" dont la forme phallique aurait fortement déplu à l’Évêque de Limoges qui, au XVIII° siècle, avait sermonné les boulangers pour qu'ils modifient sa forme afin qu'elles puissent être bénies à la messe du dimanche en toute dignité. Et puis, il y a encore toutes ces friandises comme ces Brioches (Nature et Aux Pralines), ces Madeleines chocolat, et ces Macarons rouge feu, dont l'aspect granuleux n'est toutefois pas des plus engageant.
Mais le principal ici, bien sûr, ce sont les pains. J'en ai pris 4. Ils étaient tous très bons, avec une mie aérée et une croûte bien craquante. Mais parmi ceux-ci, le Norlhander nature, un pain fait majoritairement avec de la farine de seigle, à priori une sorte de "Pain allemand", m'a particulièrement séduit. Je leur ai rajouté un Nid tradition, dont la crème au beurre vanillée était bien beurrée, et une Visitandine, ou Gâteau des nonnes, une "petite" mignardise assez sucrée, d'environ 5 cm de diamètre et dont la photo sur le site web du Gavroche n'est pas du tout à l'échelle de celle qui est en vente dans la boutique, comme en atteste sa photo incluse dans le diaporama ci-dessous ! Par contre, j'ai regretté que deux spécialités du Gavroche ne soient pas disponibles ce 12 mars 2016, à savoir le Northlander cul noir et brebis et la Tarte à la caillade, un gâteau oublié du limousin à base de "fromage caillé". J'espère qu'à mon prochain passage, j'aurais plus de chance ... Coût total de nos achats, 14 € 63.
Boulangerie Gavroche
Isabelle & Denis DUPLAIX
13 place des Bancs
87000 LIMOGES
Tél. : 05 55 34 62 86
Email : ?
Site web : boulangeriegavroche.com
Les vignerons de Corrèze n’ont plus le droit d’utiliser le terme "vin paillé" sur leurs étiquettes suite à un arrêté du Conseil d’État. Une décision obtenue par le Jura après un long combat dans le but annoncé de protéger sa mention traditionnelle "vin de paille".
Les vignerons de Corrèze ont désormais interdiction d'utiliser la mention "vin paillé" sur leurs étiquettes. Le Jura est-il jaloux de son célèbre vin liquoreux appelé vin de paille ? C’est probablement ce que pensent les vignerons de Corrèze. Ces derniers, sous la pression des Jurassiens, ont désormais interdiction d’utiliser la mention vin paillé sur leurs étiquettes. La Société de Viticulture du Jura s'est en effet battue, jusqu'à porter l'affaire devant le Conseil d’État pour, obtenir cette interdiction.
Selon cette Société, le terme "vin paillé" est trop proche de la mention "vin de paille" utilisée dans le Jura et peut prêter à confusion chez le consommateur.
Rapport de force à l'avantage du Jura
De quoi s’agit-il ? Les termes "vin de paille" et "vin paillé" renvoient à des méthodes de vinification différentes. Pour le vin de paille, le passerillage (action de faire vieillir le raisin traditionnellement sur lies de paille) dure au moins 6 semaines et le vin est élevé en fût de chêne pendant trois années. Alors que pour le vin paillé, le passerillage dure au minimum quatre semaines et le vieillissement au minimum deux ans.
Le rapport de force est à l’avantage des Jurassiens. Alors qu’il n’y a que 17 vignerons corréziens qui produisent du vin paillé, répartis sur 20
hectares, les vignerons jurassiens produisant du vin de paille sont environ 70, sur 65 hectares.
L’histoire de cette bataille du vignoble remonte à 2003. À l’époque, "les producteurs de vins de paille ont tenté de dissuader les Corréziens de continuer à utiliser la mention "vin paillé" sur
leurs bouteilles" se souvient Daniel Cousin, directeur de la société de Viticulture du Jura. Dans l’esprit des vignerons jurassiens, il s’agit de protéger leur spécificité et leur
identité.
Le vin paillé porte-t-il à confusion ?
Les 17 vignerons corréziens qui produisent du vin paillé continuent néanmoins d’utiliser la mention qui fait polémique. En 2011, le vin paillé est reconnu comme une mention traditionnelle de l’IGP (indication géographique protégé) Vin de la Corrèze par le ministère de l'Agriculture. Un cahier des charges est établi, qui donne un cadre légal au vin paillé. Suite à cette décision du ministère, une PNO (procédure nationale d’opposition) est ouverte pour une période de deux mois. Cette procédure permet aux personnes qui souhaitent s’opposer à cette décision de s’exprimer.
La Société de viticulture du Jura fait jouer cette PNO et tente une nouvelle fois de démontrer que le "vin paillé porte à confusion". En vain.
L’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) rejette la demande et le cahier des charges est validé.
Le Jura ne rend pas les armes pour autant. Le 1er mars 2012, la Société de viticulture du Jura demande au ministère de l’Agriculture l’abrogation de la mention traditionnelle vin paillé du
cahier des charges de l’IGP Vin de la Corrèze. Après deux mois sans réponse du ministère, elle considère, comme l’y autorise la loi, que la demande est rejetée.
"Nous ne leur faisons aucune ombre"
Les Jurassiens décident alors de s’en remettre au Conseil d’Etat. La plus haute juridiction française rend sa décision le 26 février 2014 et
donne raison… aux Jurassiens. En effet, le syndicat de la viticulture du Jura reçoit lundi 17 mars 2014 la lettre de notification du Conseil d’Etat enjoignant les 17 viticulteurs corréziens
concernés à faire disparaître la mention "vin paillé" de leurs étiquettes.
Le Conseil d’État sollicite également que soit mise à la charge de l’État une somme de 3000 euros, en clair une amende, pour avoir autorisé l’utilisation de la mention "vin paillé" en
2011.
Un arrêté qui surprend les 17 producteurs corréziens : "Nous ne savions même pas qu’il y avait eu une action devant le conseil d’Etat. On ignore même qui assure notre défense" affirme Jean Louis Roche, président du syndicat des viticulteurs de vins paillés. Une déclaration qui s’oppose aux dires d’Alain Baud, vice-président de la société de viticulture du Jura : "nous avons envoyé des lettres pour les prévenir et leur demander de stopper l’utilisation du terme vin paillé". Daniel Cousin, directeur de la société de viticulture du Jura confirme : "s’ils ne savaient pas c’est qu’ils ne voulaient pas savoir !"
"Nous ne nous battons pas contre la Corrèze, nous protégeons notre AOC"
Les Corréziens ne comprennent pas le combat que leur livrent les Jurassiens : "nous n’avons pas le même terroir, nous n’avons pas le même cépage, nous ne produisions pas le même vin. Nous ne produisons que 50 000 bouteilles en moyenne par an que nous vendons principalement dans la région. On ne leur fait donc aucune ombre !" plaide Jean Louis Roche.
Un argument que le Jura assure entendre. "Nous ne nous battons pas contre la Corrèze, nous protégeons notre AOC. Il y a eu d’autres histoires de la sorte avec d’autres producteurs qui utilisaient des termes qui portaient à confusion" affirme Alain Baud.
Le seul recours qui aurait pu sauver les Corréziens est la preuve que "vin paillé" est une "mention traditionnelle". Une mention traditionnelle doit remplir deux conditions : une antériorité d'au moins 5 ans et une surface de commercialisation suffisamment grande. Les producteurs de vin paillé peuvent prouver qu'il existe depuis plus de 5 ans, mais le vin paillé est pénalisé par sa faible production et sa surface de commercialisation peu étendue.
Sur cette affaire, Jean-Louis La Roche jette un regard empli de dépit et d'ironie : "à part dans notre région, rares sont les gens qui connaissent le vin paillé, cette histoire a au moins le mérite de faire parler de nous !"
Source commentaire : La Revue du Vin de France - Guillemette de Courtivron
Quand il a pris connaissance dans ma dernière Newsletter de mon déplacement sur Limoges les 12 et 13 mars 2016, Stéphane Lavauzelle, un "fidèle" et actif abonné à celle-ci, m'a suggéré quelques adresses gourmandes à découvrir dans sa ville de cœur. Je lui en suis vivement reconnaissant, car sans lui, je serais passé à côté de trois destinations papillaires des plus intéressantes. Celle de la pâtisserie Baccara est la première par laquelle j'ai décidé de commencer mon petit périple limougeaud. Si la façade peut paraître quelque peu austère, par contre, dès qu'on s'approche de la vitrine l'œil est tout de suite favorablement attiré par les élégants et appétissants gros gâteaux qui y sont exposés. Tarte grillagée, Paris-Brest, Tropézienne, Caraque, Mondain, Baccara et Rubis donnent effectivement l'envie d'en pousser la porte d'entrée ... ce que j'ai fait ce samedi matin 12 mars 2016 sur le coup de 10 h 30. L'accueil des vendeuses est aussi aimable et courtois que celui que j'avais eu quelques jours auparavant au téléphone avec l'une d'entre elles pour passer ma commande. Ainsi, deux gâteaux m'attendaient :
- un Trépaïs, la spécialité locale à base de noisette, châtaigne, praliné et chocolat
- un Millefeuille, chaudement recommandé par Stéphane. Toutes les pâtisseries mises en vente, qu'elles soient familiales ou individuelles, sont fort joliment tournées, avec un visuel flatteur et très bigarré, exceptés le Fresh lemon et le Tentation, à la limite de saturation des colorants vert et rouge.
Dégustés le midi même chez nos amis "Limousins", ces 2 gâteaux, que j'ai oublié de photographier, ont été unanimement appréciés, notamment le Trépaïs. S'agissant du Millefeuille, j'ai regretté que les deux premiers étages de pâte feuilletée soient caramélisés, comme le fait d'ailleurs Pierre Hermé, ce qui communique à ce dessert une forte prédominance de cette saveur. Je lui préfère la technique de Gaston Lenôtre qui ne caramélise que la pâte feuilletée de couverture. Cette technique préserve le subtil parfum de la vanille de la crème légère et donne un dessert plus harmonieux gustativement. Mais les goûts et les couleurs ...
Je précise enfin que leur dégustation s'est accompagnée d'un verre d'une autre spécialité régionale découverte à cette occasion. Il s'agit du Vin Paillé* de chez Mage, issu du cépage "Chardonnay" et millésimé 2000, une très très agréable découverte ... que je compte bien renouveler lors d'un prochain voyage dans le Limousin, comme celle de tester d'autres gâteaux de cette pâtisserie !
La maison Baccara propose aussi une intéressante gamme de pains "Banette" dont l'aspect collait tout à fait à mes visuels critères sélectifs. Hélas, je n'avais pas le temps de les tester, ayant fait le choix de faire mes emplettes boulangères chez Gavroche.
* Production du Vin Paillé
La production de vin paillé se fait en quatre étapes : les vendanges, le séchage, le pressurage et l'élevage, définies dans un cahier des charges
Vendange du Vin Paillé
Le Chardonnay et le Sauvignon blanc sont vendangés à la mi-septembre; le Cabernet Franc et le Cabernet Sauvignon environ quinze jours plus
tard. Les grappes sont cueillies à la main et sont ensuite disposées dans des clayettes en bois.
Séchage du raisin
On entrepose ensuite les clayettes pendant deux mois environ dans un local bien aéré. Pendant cette période, le raisin perd une part de son eau, et concentre ainsi ses sucres et ses arômes. Il faut environ 7 kg de raisin pour produire 1 litre de Vin Paillé.
Pressurage et élevage
Le raisin est introduit dans un pressoir horizontal pour en extraire les jus et la fermentation peut commencer. Le Vin Paillé est ensuite élevé pendant deux ans. C'est au cours de cette étape que le savoir-faire de chaque vigneron s'avère essentiel et fera la différence.
Pâtisserie Le Baccara
Fabienne & Laurent ROBERT
6 place Paul Parbelle
87000 LIMOGES
Tél. : 05 55 30 77 71
Ouvert du mardi au samedi de 6 h 15 à 13 h 30 et de 15 h 30 à 19 h 30. Dimanche et jours fériés de 6 h 15 à 13 h 00
Autre magasin :
Boulangerie de l'Aubier
Place du 8 mai 1945
87270 COUZEIX
Tél. : 05 55 36 03 80
Ouvert du mardi au samedi de 6 h 30 à 13 h 00 et de 15 h 00 à 19 h 30. Dimanche et jours fériés de 7 h 00 à 13 h 00
Si l'on s'en tient à la lettre du 20 février 2016 des frères Rousseau, le millésime 2015 est un "millésime de rêve" ! Faute de weekend disponibles, je me suis donc résolu à caler ma séance de dégustation des vins de ce domaine en cours de semaine, plus précisément le vendredi matin 11 mars 2016. Je vous livre ci-après le fruit de mes cogitations vineuses, en précisant que j'ai délaissé les vins rouges, pour me concentrer sur deux "rosés" et un "blanc" :
- Noble-Joué 2015 : Belle robe œil de perdrix, nez de bonbon anglais, bouche ample, riche et bien équilibrée, malgré que ce vin titre 13°. La finale est vive, longue et élégante. Bref, je rejoins l'avis des frères Rousseau, ce millésime 2015 est une très belle réussite pour le N-J. J'en prends un Bib de 10 litres ... qui a été mis en bouteilles dans l'après-midi ! Je précise que chez les frères Rousseau les bib et les bouteilles de Noble-Joué sont issues des mêmes cuves. Il n'y a donc pas de vinification différentes et pas de différence gustative entre eux. Le seul risque encouru est celui d'une mauvaise mise en bouteilles. Mais si on s'y prend bien, le flacon de 75 cl revient seulement à 2 € 85 au lieu de 5 € 20, un argument décisif, même si les étiquettes officielles sont absentes !
- VDF 1ères Bulles 2015 : C'est la "nouvelle bulle" des frères Rousseau. Elle est élaborée à partir des Pinots noir et meunier. Le nez est bien fruité et la bouche confirme cette agréable sensation. La mousse est légère, crémeuse et très plaisante. C'est une belle réussite pour un pétillant naturel qui devrait faire merveille cet été sur des desserts aux fruits rouges. Ma seule réserve concerne son prix de vente à 9 € 00 qui me fait lui préférer le Brut sensation ou le Délires de bulles rosé, tous deux annoncés à 6 € 20.
- VDF Pinot Beurot 2014 :Le Pinot Beurot est l’ancien nom du Pinot gris en Bourgogne à cause de la couleur grise du raisin ressemblant à la bure des moines, d’où son nom de Beurot. C'est une des quatre nouveautés des frères Rousseau que j'avais d'ailleurs eu l'occasion de déguster lors de la première fête médiévale de Tours le 27 septembre 2015 et dont je conservais un excellent souvenir. Le nez est assez discret mais la bouche est puissante et ample, avec un boisé présent, pas dérangeant. Son côté gras devrait lui permettre de s'associer avec quelques poissons de Loire au beurre blanc.
EARL Rousseau Frères
Michel & Bernard ROUSSEAU
Le Vau
37320 ESVRES
Tél. : 02 47 26 44 45
Fax : 02 47 26 53 12
Email : rousseau-freres@wanadoo.fr
Site web : http://rousseau-freres.com
Coordonnées GPS (Très très utiles !) : Lat : 47.304 - Long : 0.7711
Alice et Catherine Rousseau vous reçoivent tous les jours sauf les dimanches et jours fériés, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 19 h 00. Il n'y a pas besoin de prendre rendez vous.
C'est devenu une sorte de rituel, dès que la date de la réunion de l'ASPEL* m'est communiquée, mes bons amis du Limousin me passent leurs commandes de vins de ce domaine de Oisly. Ce 5 mars 2016, une petite surprise nous y attendait, avec quelques centimètres de neige en guise de bienvenue, mais pas de quoi nous empêcher l'accès à la cave.
C'est Frédéric Meurgey qui nous a accueillis et nous a fait la présentation puis la dégustation des vins disponibles, notamment ceux issus des nouveaux millésimes en vente. Voici mes commentaires à l'issue de cette nouvelle séance gustative :
- VDP Chardonnay 2011 : Ce vin a été vieilli en fûts de chêne, dont plusieurs étaient neufs. La bouche est ample et finement boisée et offre une longueur. J'en prends 6 pour mon ami "Limousin" du Grand Chalier.
- Touraine Sauvignon 2014 : C'est le blanc de base du domaine. Son nez exhale des notes de buis. Sa bouche est riche et vive, suivie d'une évolution onctueuse. Un vin désaltérant qui fera une belle escorte pour les prochaines asperges d'Argenteuil que commercialise Florence Hardy à Tour-en-Sologne : Tél. : 02 54 46 48 48, sans oublier le Selles-sur-Cher et le Téton d'Beillon d'Hervé Barbeillon et Bérangère Labalette à Sassay, tél. 02 54 79 54 60.
- Touraine blanc Victoire 2012 : C'est l'ancienne cuvée Vieilles Vignes issues de la plus ancienne parcelle plantée en 1955, rebaptisée Victoire depuis le millésime 2006, le prénom d'une des 4 filles d'Anne-Sophie & Frédéric Meurgey. Le nez tire sur les fleurs blanches. En bouche, le vieillissement en fûts d'au moins un vin, dont certains contiennent 500 litres, lui communique un boisé très fin et une charpente plus structurée que le Sauvignon précédent. Avec une acidité de bon aloi qui se révèle en fin de bouche, ce vin affrontera sans problèmes des plats de poissons ou de volailles blanches. J'en prend 24 pour mes "Limousins" père et fils.
- Touraine Gamay 2015 : Robe rouge cerise, nez de fruits rouges, bouche souple, légère et gouleyante, c'est un sympathique vin de soif à servir frais à la belle saison, avec modération, bien sûr.
- Touraine Côt 2012 : Joli nez fruité, beaucoup de mâche et de matière en bouche mais sans rusticité ni rugosité, parfums kirschés persistants, ce vin est une belle réussite. J'en prends 6 pour mon "Limousin" et ses amis habitués du "5 étoiles", comme il les surnomme.
- Touraine Cabernet franc 2014 : Robe soutenue. Nez tirant sur la réglisse et le zan. La matière est légère, avec une bouche friande et une finale bien soutenue.
- VDP Pinot noir 2013 : Robe rouge cerise, nez agréablement parfumé tirant sur la griotte, la bouche révèle une belle matière et une puissance élégante et équilibrée. Belle réussite.
- Touraine Philéa 2009 : Après un 2008 bien charnu et très long en bouche, j'attendais de voir le potentiel du 2009. Le fait qu'il soit un peu frais, a occulté une matière pourtant bien présente et qui s'est épanouie au fur et à mesure de sa montée en température. Le nez est agréable et les tanins sont déjà bien fondus. Je pense qu'il durera moins longtemps que le 2008 et qu'il convient de ne pas trop l'attendre en cave. J'en prend toutefois 6 pour mon accueillant du "Limousin".
- Crémant de Loire : Assemblage de 70 % de chardonnay et de chenin et arbois à parts égales. Il est dosé à 4 g/l maxi pour préserver au mieux ses caractéristiques. Le nez est tout en finesse, la bouche est particulièrement crémeuse et légère, très désaltérante. C'est le compagnon idéal pour un apéritif convivial. Je suis totalement séduit et j'en prends 6 pour moi ... et 42 pour mes "Limousins" du WE des 12 et 13 mars !
- Crémant Albane : Composé de 80 % de chardonnay et de 20 % d'arbois issus de la récolte 2012, ce crémant a vieilli en fût. La bouche est très élégante et très vineuse. Je le destinerais plutôt à accompagner tout un repas dans lequel les viandes rouges et gibiers, surtout avec une sauce, seraient toutefois exclus.
- Crémant Albane rosé : 100 % pinot noir de l'année 2011. La robe est rose claire, les bulles sont très fines et la bouche est toute en légèreté. Un crémant rosé parfait pour l'apéritif.
- Méthode traditionnelle rosé : 100 % pineau d'Aunis. Le fait de le déguster après l'Albane rosé rend mon première appréciation qualitative difficile. Il faut que je me refasse la bouche en imprégnant bien les papilles. Il se révèle alors bien crémeux mais moins vineux que l'Albane. Comme son prix est à 6 € 50 la bouteille, c'est toutefois un investissement rentable pour cet été.
Domaine Jean-Marie Penet
Anne-Sophie & Frédéric MEURGEY
La Presle
41700 OISLY
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Fax : 02 54 79 08 50
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