Le festival des Candécibels a été créé en 2009 par le Comité des Fêtes de Candé-sur-Beuvron (41120) qui en assurent également l'organisation grâce à une trentaine de membres et plus d’une centaine de bénévoles, et qui travaillent chaque année pour nous apporter un maximum de plaisir musical autour du "rock celtique". L'objectif de cette bande d'allumés plein de bonne volonté, étant effectivement de vous faire découvrir ou redécouvrir des groupes de rock celtiques festifs mais aussi promouvoir des groupes locaux.
Pour cette 14 ème édition, et grâce à un budget de 90 000 €, quatre groupes étaient programmés dont Elmer Food Beat qui en était la vedette. Et quand ma fille Carole m'a proposé d'y assister, je n'ai pas hésité ! Je ne voulais pas rater leur Daniela en live !
À noter l'excellente initiative du "bracelet "Cashless" qui permet de faire des acquisitions solides et liquides sans avoir à sortir chaque fois son porte-monnaie.
Mais revenons à l'histoire d'Elmer Food Beat. Nous sommes le 21 juin 1986. L’équipe de France de Michel Platini élimine le Brésil de Zico, Socrates et Telê Santana en ¼ de final du Mondial. Au même moment, une bande de 5 potes musiciens, âgés d’une vingtaine d’années, se retrouvent dans les rues de Nantes pour la Fête de la Musique. C’est leur premier concert ensemble. Ils s’appellent Elmer Food Beat. Et ce premier jour d’été va sceller, dans le soleil et la bière, leur avenir musical.
C’est le bassiste de l’époque qui trouve le nom qu’on leur connaît aujourd’hui. Un sobriquet emprunté aux Looney Tunes et au chasseur Elmer Fudd qui essaie par tous les moyens d’attraper Duffy Duck et Bugs Bunny, auquel il rajoute le terme "Beat". Ça se lit à l’anglaise mais l’ambiguïté est toute française. En réalité, il s'agit de ne pas être trop cru et donc de transcrire "Elmer Fou de Bite" en anglais ! Trois mots qui résument bien le groupe : enthousiasme, musique et envie. Elmer Food Beat écume alors les cafés concert. Ça joue. Beaucoup. Encore. Plus fort. Ça muscle les accords. Ça envoie du spray et l’écho se propage dans un incontrôlable bouillonnement.
En 1988, c’est la sortie du maxi 45 tours autoproduit "Elmer Food Beat" sur lequel on peut trouver les premières versions des désormais iconiques "Daniela" et "La Caissière de chez Leclerc". 6000 exemplaires du vinyle et de la K7 sont vendus à la fin des concerts. Quelques produits dérivés, pas encore appelés "goodies", sont distribués. Au-delà d’un style, Elmer Food Beat est certainement l’un des premiers groupes à avoir créé le marchandising. Il comprend qu’il faut "marquer son territoire" pendant mais également avant et après un concert, au point de se professionnaliser et de créer MRM (Manou Ramirez Management) du nom du chanteur. Elmer Food Beat devient alors une petite entreprise qui (grâce à sa structuration) créé et organise la même année, sur une idée de la maman de Kelu, l’un des membres, "Les Rockeurs ont du Cœur", concert caritatif qui existe toujours et qui récolte des jouets pour les enfants défavorisés.
Deux ans plus tard, en 1990, Manou, Kalou, Twistos, Vincent et Kelu fond un bond de "30 cm" du nom de leur premier album. Ça paraît peu mais en fait c’est énorme. Il envahit les ondes de son rock énervé et de son ton grivois. Elmer Food Beat devient le groupe français Numéro 1. Preuve qu’il devient incontournable, on ne dit plus Elmer Food Beat mais simplement Elmer, tel Led Zep qui se suffit à Led Zeppelin. Elmer devient une institution. "Daniela", "La Caissière de chez Leclerc", "La Complainte du laboureur", "Couroucoucou Roploplo" ou "Le plastique c’est fantastique", utilisé par le Ministère de la Santé pour sensibiliser au port du préservatif, deviennent des hymnes pour la jeune génération. Cela plait parce que c’est du rock alternatif. Les paroles sont explicites. C’est nouveau. C’est drôle. C’est transgressif et donc jouissif.
Très vite, à la plus grande surprise des maisons de disque, des programmateurs radio, et autres puristes du rock dit sérieux, "30 cm" devient disque d’or (100 000 exemplaires vendus) puis double disque d’or (remis à l’Olympia après un concert à guichet fermé). En février 1991, c’est la consécration avec la Victoire de la Musique du meilleur groupe de l’année, raflée au nez et à la barbe de la Mano Negra, Niagara et autre Zouk Machine.
Les 3 années suivantes (1991, 1992, 1993), Elmer profite du sillon tracé par l’album "30 cm" pour sortir un 2ème opus "Je vais encore dormir tout seul ce soir… Et je vais encore le regretter". Cent cinquante dates de concert par an. Des tournées en France et à l’étranger où leur 3ème album "La vie n’est pas une opérette" va amener les garçons à jouer à Londres et aux Etats-Unis notamment dans le légendaire club CBGB de Manhattan, qui a vu se produire les plus grands dont Les Ramones, influence notoire du groupe.
Le disque se vend moins bien, la fatigue se fait sentir et le feu s’éteint. En 1993, Elmer Food Beat se sépare après 5 dernières dates de concert.
Il faudra attendre 8 ans pour que le groupe se reforme, sans Kelu, mais avec Grand Lolo tout droit venu de Los Angeles. Invité par le groupe nantais EV à fêter leurs 20 ans, Elmer se reproduit sur scène. Et c’est assez pour que les fourmis se propagent dans les guitares et l’épuisette. Mais c’est l’ouverture du Zénith de Nantes en 2006, et les festivals tels que Bobital ou Poupet l’année suivante, qui exciteront comme des puce (lles) les 5 membres du groupe. Ils reprennent le chemin des studios, travaillent leurs nouveaux morceaux et sortent alors "25 cm". C'est 5 cm de moins que le premier album mais une envie décuplée.
Deux ans plus tard, c’est en "Rois du bord de mer", que les garçons reviennent avec entre autres titres "Pamela" et "Electroménager" dans leur poche kangourou. S’en suit une tournée en 2014 : 50 concerts, 60 000 personnes convaincues, 30 000 kilomètres parcourus au compteur, 1500 casquettes et 5000 disques vendus, 3600 bières bues ce qui n’est pas énorme quand on y pense. Soit une moyenne de 1200 personnes par concert, 600 kms par date, deux personnes au km, une casquette pour 40 personnes, un disque tous les 6 kms et une bière pour 16,66666 personnes, ce qui prouve que ce n’est vraiment pas énorme.
Le 1er juin 2016, Elmer fête ses 30 ans soit l’âge d’un grand ado. Chaque jour est une fête. Ils ont "la vie devant eux", ils sortent "À poil les filles". Ça parle d’amour, de filles, d’amour, de filles et surtout d’amour.
Le groupe part en tournée pour présenter au public ce dernier né et surtout, comme dirait Herbert Léonard, pour le plaisir. Cinquante et une dates et 60 000 personnes rencontrées dont 2 événements à Nantes (leur QG) et Paris.
Le 28 août 2017, Twistos, le guitariste et parolier co-fondateur du groupe, disparait d’un cancer fulgurant. L’écho est retentissant. Même Michel Edouard Leclerc, patron de la désormais célèbre caissière, se fend d’un mot de condoléances. Ça aurait pu s’arrêter là. Mais non, les potes décident de continuer. Pour lui. Pour le groupe. Pour le public. Twistos est d’ailleurs toujours présent dans les mélodies et les paroles mais aussi sur scène. Grand Lolo branche désormais aussi sa guitare sur son ampli et c’est comme s’il n’était jamais parti.
En avril 2019, Elmer sort "Back in Beat", sixième album des désormais 4 garçons (dans le vent). Référence appuyée au "Back in Black" de AC/DC, et aussi un retour aux sources pour le groupe tant il rappelle l’énergie de la scène. Du riff, du rock et du roll avec des chansons qui deviendront à n’en pas douter des standards du répertoire "elmeresque" comme "Ça c’est Rock", "Quand la dame" ou "Lucille". Cet album est aussi un formidable hommage à Twistos comme AC/CD l’avait fait, en son temps, pour Bon Scott. Mais "Back in Beat" n’est absolument pas un album funèbre ou funeste. C’est un album fun ! Une tournée est déjà annoncée, soit la meilleure façon de défendre ce dernier album et de constater (de visu) qu’Elmer Food Beat, c’est fantastique.
Source : https://www.elmerfoodbeat.com/bio
Et pour ceux qui ne connaissent pas les paroles Daniela, les voici, accrochez-vous :
Moi ce que j'aime chez Daniela
C'est que l'on peux y mettre les doigts
Elle est toujours d'accord
Pour me prêter son corps
Ouhhouhhouhh
Moi ce que j'aime chez Daniela
C'est que l'on peux s'y mettre à 3
Elle toujours d'accord
Pour battre des records
Ouhhouhhouhh, Daniela lalalalala
Oh Daniela, lalalalala, oh Daniela, lalalalala, oh Daniela, lalalalala, oh Daniela
Ce que Daniela est pour moi
C'est qu'elle aura toujours le choix,
Je ferai tout pour lui plaire,
Par devant et par derrière
Ouhhouhhouhh, oh Daniela
Et dans la bouche de Daniela,
Et dans la bouche de Daniela,
Il y a toujours de la place
Pour les copains qui passent
Ouhhouhhouhh, Daniela lalalalala ....
Candécibels
Comité des fêtes de Candé-sur-Beuvron
Président : Christophe BAUME
Mairie
41120 CANDÉ-SUR-BEUVRON
Site web : www.candecibels.fr
Le Zénith a ouvert ses portes le 12 janvier 1984 et permet depuis à un peu plus de 6800 spectateurs d'assister notamment à des concerts. Pas facile de trouver une place pour se garer à proximité de cette salle. Le parking le plus près, baptisé "Villette musique", dispose de 367 places et est assez facile d'accès. Par contre pour en sortir c'est l'horreur ! Pour nous, ce sera pratiquement 1 heure de queue !!!
Ma première et unique intrusion dans cet espace musical remonte au 2 juin 2015 à l'occasion d'un concert de Mark Knopfler et je dois avouer qu'au niveau "son", ça allait ! Ce n'était pas le cas ce mardi 9 juillet 2024 pour ZZ Top, avec à l'endroit où nous étions placés, un phénomène de résonnance à la limite du supportable. Idem pour la régie lumière qui saturait la scène ... sauf pour la première partie assurée par la chanteuse et guitariste française Gaëlle Buswel ! Et pour couronner le tout, aucun retour images sur un ou plusieurs écrans ! Heureusement, il me reste le souvenir d'avoir vu et entendu ce mythique groupe Texan dont d'ailleurs c'était le seul et unique concert sur notre territoire.
Formé au début des années 70, il se composait du guitariste Billy Gibbons, du bassiste Dusty Hill et du batteur Frank Beard. Après leur premier grand succès "La grange" en 1972, le groupe va faire une pause durant 2 années. Il revient avec un nouveau look pileux, avec pour les 2 guitaristes une longue barbe qui contribuera amplement à leur légende. Je le découvre pour ma part en 1983 au travers de leur non moins légendaire album "Eliminator" arborant sur la pochette une Hot Rod de 1982, à base de Ford modèle B V8 de 1933, inspirée de la Kustom Kulture américaine des années 1950. Et dans ce 33 tours, "le" titre qui connaitra un succès interplanétaire : Gimme All Your Lovin'.
ZZ Top aurait pu arrêter leur carrière après le décès brutal du bassiste Dusty Hill dans la nuit du 27 au 28 juillet 2021 alors qu'il venait de réveiller son épouse Charleen McCrory pour juste lui parler ! Heureusement pour le groupe, Dusty Hill ayant un problème physique au niveau de la hanche, s'était fait remplacer pour une tournée en cours par leur technicien guitare Elwood Francis, un remplacement temporaire prévu pour 2 à semaines qui est devenu définitif. J'ai découvert ce nouvel élément avec son look particulier mais dans le ton du groupe, sa coiffure pétard et son immense guitare jaune à 17 cordes dans le premier morceau interprété ce mardi 9 juillet 2024 ... une guitare dont il se séparera dès le deuxième et les suivants ! Le concert a duré un peu plus d'une heure 15, ce qui est peu compte tenu du stock !
Liste des 16 morceaux interprétés :
01 - Got me under pressure
02 - I thank you (reprise de Same & Dave)
03. Waitin' for the bus
04. Jesus just left Chicago
06. Pearl necklace
07. I'm bad, I'm nationwide
08. I gotsta get paid
09. My head's in Mississippi
Jeff Beck’s strat (ce morceau pourtant prévu dans leur tournée a été oublié !)
10. Sixteen tons (reprise de Merle Travis)
11. Just got paid
12. Sharp dressed man
13. Legs
Encore :
14. Brown sugar (Rien à voir avec celui des Stones !)
15. Tube snake boogie
16. La grange
Notre première et unique halte gourmande chez Michel Guérard remonte au 14 septembre 1983. Cette découverte de ce 3 étoiles emblématique nous avait été vivement conseillée par Alain Dutournier, rencontré le 8 septembre en soirée à l’Hôtel de la Poste ** à Magescq. Au programme des festivités, un Repas des villes pour mon épouse et un Repas des champs pour votre serviteur. Service impeccable, environnement et cadre enchanteurs, personnel aux petits soins, notamment pour s’occuper de notre fille Carole alors âgée de 5 ans. Seules ombres au tableau, mon dessert, un Gâteau mousseux de pommes au caramel, dont le dernier ingrédient cité était très collant, ainsi que le fait de "payer" un menu dédicacé ! Mais, cerise sur le gâteau, Michel Guérard nous avait fait visiter ses cuisines, bien qu’il considérât que les siennes n’étaient pas au niveau de celles des frères Troisgros chez lesquels nous avions fait escale le 6/7 avril 1983.
Né le 27 mars 1933 à Vétheuil, une petite commune du Val-d’Oise (à l'époque, la Seine-et-Oise), Michel Guérard, dans sa petite enfance, a passé des heures à regarder sa grand-mère préparer des tartes aux fruits. Et c’est grâce à elle qu'il deviendra cuisinier et ne s'orientera pas vers le séminaire ou les études de médecine.
Au début des années 50, il débarque à Paris et occupe, par le plus grand des hasards, le poste chef pâtissier au Crillon En 1957, il décroche le titre de MOF et va devenir l'idole du Lido où il confectionnera d'énormes gâteaux d’où s'échappaient des créatures clinquantes et pailletées. Il sera le second de cuisine de Jean Delaveyne (son mentor) au Camélia à Bougival (2 étoiles au Guide Michelin). À l'époque, le Champagne s'épanche comme des torrents de bulles dans les coupes, c'est partout la fête ! Michel Guérard pressent alors qu'il ne faudra pas laisser passer cette période sans en être un des acteurs majeurs.
En 1965 il achète, à la bougie, un petit bistrot (aussi un repaire de truands !) à Asnières, qu'il appellera le Pot au Feu. Il n'y a que 30 couverts par service mais cela suffira à y attirer une foule de gastronomes et de personnalités. Tout le monde veut goûter sa Salade folle composée d'haricots verts, d’asperges, de lamelles de truffes, de copeaux de foie gras cru et de vinaigre de Xérès. Il deviendra un des premiers chefs à alléger la cuisine traditionnelle dont les sauces collaient au palais. C'est ainsi que va naitre, sous la plume alerte de deux joyeux compères, Henri Gault et Christian Millau, la "Nouvelle cuisine" !
Une étoile en 1967, une deuxième en 1971 et en janvier 1972 il rencontre chez Régine, Christine Barthélémy, l'héritière de la Chaîne thermale du soleil qui deviendra son épouse et lui permettra de s'installer à Eugénie-les-Bains, où en 1977 il conquerra les 3 étoiles !
Il était la dernière légende vivante depuis les disparitions successives de ses amis Alain Chapel, Jean Troisgros, Roger Vergé, Alain Senderens, Paul Bocuse et Pierre Troisgros.
Le 9 février 2017, par l'intermédiaire de son duo de choc médiatique Claire Dorland-Clauzel et Michael Ellis, le guide Michelin honorait notamment Michel Guérard dans l'enceinte du Palais Brongniart pour les quarante années de 3 étoiles* de son restaurant "Les Prés d'Eugénie". À cette occasion, à laquelle nous avions l'honneur d'être invités avec Pascale mon épouse, Michel Guérard, toujours bon pied bon œil et aussi malicieux, a prononcé un truculent et long discours repris, son (de qualité très moyenne !) et images animées dans la visionnable vidéo ci-dessous. Je précise toutefois qu'il en manque une petite partie d'environ 2 minutes, car avoir le bras tendu, ça fatigue ...
* Rappelons juste ici que les étoiles Michelin sont seulement attribuées aux restaurants et non aux chefs, comme le précise d'ailleurs le guide Michelin dans un de ses articles. Un précepte que beaucoup trop de chefs oublient ou feignent d'ignorer dans leur com dans les différents médias et réseaux sociaux ... tout étant bon pour ceux-là pour augmenter le volume de leur melon !!!
Les Prés d'Eugénie ***
Chef : Hugo SOUCHET
40320 EUGÉNIE-LES-BAINS
Email : reservation@lespresdeugenie.com
Site web : https://lespresdeugenie.com
Je redoutais cette nouvelle escale à Jeux2Goûts après le drame vécu fin mai 2024 par ses deux amphitryons, Cécile Cacciatori et Christophe Marchais. Et comme à son habitude, Christophe, relooké le matin même par une coupe mulet, a su trouver les mots justes pour nous mettre à l'aise. Dans la foulée, je lui ai offert ma petite plaque en mémoire de Matisse, "son matou et sa grosse loutre". Il ne nous restait plus dès lors qu'à passer commande et choisir nos agapes du jour parmi les plats au programme de l'attrayant et impeccable menu en 3 services à 35 € 00, non sans avoir pris la précaution de nous humecter les lèvres avec une coupe de Champagne 1ert cru de la maison Pierre Gimonet & Fils.
Nous débutons par 3 sympathiques amuse-bouche dont je n'ai pas tenu les intitulés. Pour suivre, Pascale finit par adopter, après bien des hésitations compte tenu des multiples choix proposés, la Panna-cotta de chèvre frais au cœur coulant d’estragon, tomates du moment marinées au jus de framboise, sorbet green zebra. Une entrée toute en délicatesse, aux saveurs subtiles et harmonieuses, qu'elle escortera avec un verre de Côtes-de-Gascogne, cuvée "La Demoiselle de Laballe" de la famille Laudet, à l'exceptionnel fruité et au moelleux finement ciselé grâce à son Gros Manseng.
Je l'avais repéré dès sa mise en ligne le 26 août sur Facebook, ce Thon rouge de ligne mariné coriandre et citron vert, mascarpone, pommes gaufrettes et extraction d’un gaspacho. Et il a fait plus que mon ordinaire pour ma vraie mise en appétit. Côté mariage vineux, j'ai conclu avec un impeccable Côtes de Provence 2023 rosé de chez Triennes, composé d'une association de Cinsault, Syrah, Grenache et Merlot, frais et pimpant.
Pour le plat principal, mon épouse a finalement préféré s'en remettre à la Lotte bretonne aux coques et curry, aubergine et pois chiches, raisins de mer, compotée d’aubergine et pois chiche au jus de soja. Cuisson de la lotte pilepoil, maitrise du dosage de l'intensité du curry, accompagnement légumier hétérogène, curieux et plaisant, bref une belle réussite. Avec un verre de Quincy blanc de Didier Rassat, la satisfaction gustative est au rendez-vous.
J'adore les plats rustiques. Avec la Déclinaison de cochon fermier (mignon, poitrine, andouille de campagne) en sauce vierge de chorizo et cébettes, purée de pomme de terre à l’Espelette et condiment olive-basilic, j'ai été comblé ! D'autant que Cécile est venue nous tenir compagnie ! J'ai découvert le domaine Mouthes Le Bihan il y a une vingtaine d'années, à l'issue d'un déjeuner chez Michel Trama à Puymirol. Voir à la carte un nouveau venu de sa production comme ce Côtes de Duras "L'aimé Chai" m'a plu. Fuit d'un assemblage de 60% Merlot, 25% Cabernet Sauvignon, 10% Malbec et 5% Cabernet Franc, ce vin rouge possède suffisamment de structure pour tenir tête au Cochon et le câliner avec ses parfums de fruits noirs.
Une fois n'est pas coutume, Pascale n'a pas trouvé son bonheur parmi les 4 desserts à l'affiche. Ce sera donc la partition fromage qui fera l'affaire et sa Fourme d’Ambert crémeuse, compotées de poires, pralin maison et gelée de Pineau des Charentes. Quant à mézigue, une accointance possible avec Pierre Hermé se pointant dans le Vacherin Ispahan (rose, framboise, litchee), j'ai choisi de tester cette partition sucrée. Je dois avouer que je n'ai pas trouvé dans sa réalisation tout le suave espoir espéré. Une meringue un peu trop cuite et donc compacte, un manque de punch olfactif des parfums de ses ingrédients, somme toute ma rencontre pour bec sucré n'était pas au rendez-vous.
Heureusement il restait les trois mignardises pour rattraper ma relative petite déception.
Encore un grand merci à Cécile pour les coupes de Champagne ...
Et comme Christophe vient d'annoncer sur Facebook qu'il allait bientôt proposer ses plats de gibiers avec au programme Oreiller de la Belle-Aurore et Lièvre à la royale, un retour sur Châteauroux, dès leur inscription à la carte, est dans les tuyaux !
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40/42 rue Grande
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